Saint-Pierre (Penmarc'h) est l'un des trois ports de pêche traditionnels (la pêche n'y est plus pratiquée de nos jours) de Penmarc'h, les deux autres étant ceux de Kérity et de Saint-Guénolé. Le hameau est situé tout près de la pointe de Penmarc'h, et la modestie des altitudes (cinq mètres au maximum, une partie anciennement marécageuse forme actuellement la zone naturelle du marais de la Joie, ou Loch ar Joa en breton, qui sépare les bourgs de Saint-Pierre et de Saint-Guénolé) ainsi que sa position péninsulaire l'exposent tout particulièrement aux risques de submersion marine.
De gauche à droite, le sémaphore, la « vieille tour », la chapelle Saint-Pierre, le « vieux phare », l'abri du Papa Poydenot (rose saumon) et le phare d'Eckmühl.
Le Papa Poydenot.
Penmarc'h (Saint-Pierre) : goémon déposé rue Runavalen par la submersion marine liée à la tempête du .
L'océan Atlantique à la pointe de Penmarc'h un jour de mer agitée (juste à l'est des deux phares).
Le , deux bateaux de pêche de Kérity, le Saint-Louis et le Berceau de Saint-Pierre chavirent par mauvais temps près du port. Les canots de sauvetage de Kérity et de Saint-Pierre se portent à leur secours, mais chavirent à leur tour près de la roche La Jument. Ces accidents firent en tout 27 victimes, 12 pêcheurs et 15 canotiers ; dix marins furent sauvés par deux bateaux de pêche qui se trouvaient à proximité, le Gérard Samuel et L'Arche d'alliance[1].
La construction du brise-lames
Entre 1932 et 1934 est construit le brise-lames protégeant le port de Saint-Pierre ; néanmoins, ce port demeure d'un accès extrêmement difficile, sans profondeur et son abri est peu sûr[2].
Monuments et lieux touristiques
Partant de l'extrémité de la pointe, s'alignent plusieurs édifices…
La « vieille tour » est construite au début du XVe siècle[3]. À la fois ouvrage de défense, sémaphore et clocher de la chapelle qui la jouxte, elle est peut-être utilisée comme tour à feu[3]. Frappée par la foudre le , elle voit sa hauteur passer de 17 à 12 mètres[4]. Pendant la construction du « vieux phare », elle est dotée d'un feu fixe blanc[3] portant à quatre lieues[4].
La chapelle Saint-Pierre[5], accolée à la vieille tour, est raccourcie de moitié lors de la construction du « vieux phare »[6]. Le pardon des enfants a lieu le 29 juin, ou le dimanche le plus proche[7].
Le « vieux phare », ou « phare de Penmarc'h », est construit de 1831 à 1835. Haut de 38 mètres (40 mètres au-dessus du niveau de la mer), il est en service jusqu'en 1897, puis remplacé par le phare d'Eckmühl[3].
Le phare d'Eckmühl, construit de 1893 à 1897, est en service. Haut de plus de 60 mètres, d'une portée de 25 milles[3], il fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 2011[9].
La sculpture en bronze, représentant un marin accroché d'une main à une épave en bois et levant l'autre main en signe d'appel, œuvre du sculpteur penmarchais Dan Berrou, érigée en 1998, commémore le naufrage du (27 hommes péris en mer) ; elle est située en bord de mer entre Kérity et Saint-Pierre.