En 1966, le parc de fourgons sanitaires tout chemin de l'armée française est composé de Renault 2087 Goélette 4x4 et R2067 aux côtés des vétustes Dodge 4x4 de réserve cédés par l'armée des États-Unis pour reconstituer l'armée française. La production des Goélette s'est arrêtée en 1964 ce qui conduit l'armée à envisager son successeur. Deux pistes seront suivies: Celle du châssis du Simca Marmon et celle nettement moins coûteuse du châssis des SG Renault-Saviem. Renault propose un premier prototype, appelé SG2 4x4, qui reprend le châssis court du Renault Super Galion SG4 et les éléments mécaniques (moteur, boîte, embrayage) de la Renault Super Goélette SG2 déjà adoptée par l'armée comme sanitaire "routière" (deux roues motrices) depuis 1966. Un test effectué par l'armée met en évidence la faiblesse de la caisse routière qui n'a pas résisté à l'épreuve de la piste. Une caisse spécialement étudiée pour le tout-chemin est conçue par Renault. Dix véhicules de présérie sont alors commandés : il s'agit de TP2 F39[4].
Après d'autres modifications l'appellation officielle devient en mai 1969 "Sanitaire TP3 L39", dite TP3. Après une dernière hésitation avec le Marmon, l'État Major de l'Armée de Terre adopte définitivement les TP3 pour le "premier transport" des blessés.
Dès 1969, le TP3 L39 (2,6l essence) est réceptionné par le service civil des Mines, à la demande de la SAVIEM, sont alors homologuées pour une utilisation routières les versions "camion" (fourgon) ou "châssis cabine pour camion" dans la catégorie poids lourd[4]. Pour les modèles 1971[7], le SG24 × 4 devenu TP3 pour l'armée française est lancé dans le civil.
En 1974, la version ramenée à 3,5 tonnes de PTAC (TP3 L35) est également réceptionnée avec une distinction uniquement administrative (PTAC).
Version Diesel
Enfin, en 1980, des versions diesel (3,3 litres) de 3,5 tonnes de PTAC, dénommées " TP3 MB3 ", sont homologuées[4].
Véhicules utilisés par l'Armée de terre française pendant la guerre froide (1947-1989) et aujourd'hui retirés du service, ainsi que les prototypes testés par l'Armée française pendant cette période.