Dans la littérature islandaise, une ríma (littéralement « une rime », au pluriel rímur[Note 1]) est un poème épique écrit en suivant l’une des métriques dites rímnahættir. Des centaines de ces métriques ont été utilisées dans les poèmes anciens, et des variations ont été réalisées[Note 2], mais elles sont regroupées en une dizaine de familles. Les poèmes sont rythmés par les vers allitératifs, et se composent en deux à quatre lignes par stance.
Historique
La plus ancienne ríma connue est Óláfs ríma Haraldssonar, datée du XIVe siècle et conservée dans le Flateyjarbók ; elle est parfois considérée comme la première, car elle rappelle la poésie scaldique, et montre des influences des poèmes épiques continentaux. Durant des siècles, les rímur ont été la base de la poésie épique en Islande. Dans une majorité des cas, les cycles de rímur reprenaient des sujets déjà traités.
Gustaf Cederschiöld et Fredrik-Amadeus Wulff, Versions nordiques du fabliau français « Le Mantel mautaillé » : textes et notes, , 103 p., chap. II (« Skikkju rímur »), p. 57
Skikkju rímur, une ríma du XVe siècle basée sur le fabliau français Le Mantel mautaillé, comme la Möttuls saga présentée au premier chapitre.
« Cycle de quatre rímur en vieil islandais », composé de Lokrur, Þrymlur, Griplur, Völsungsrímur, à propos des dieux nordiques et des héros.
(en) Einar Guðmundsson, Sighvatur Grímsson Borgfirðingur et Sir William Alexander Craigie (dir.), Skotlands rímur : Icelandic Ballads on the Gowrie Conspiracy, Oxford, Clarendon Press, , 144 p.
Bibliographie
(en) Daisy L. Neijmann, The Icelandic Voice in Canadian Letters : The Contribution of Icelandic-Canadian Writers to Canadian Literature, Carleton (Ont.), McGill-Queen's Press, , 436 p. (ISBN0-88629-317-0, lire en ligne)
(en) Hreinn Steingrímsson, KVÆDASKAPUR : Icelandic Epic Song, Dorothy Stone and Stephen L. Mosko (eds.), (lire en ligne)
Notes
↑Le pluriel, rímur, peut s’utiliser pour désigner des œuvres complexe en plusieurs parties. Ainsi, Óláfs ríma Haraldssonar — poème épique à propos du roi de Norvège saint Ólafr Haraldsson — n’est considéré que comme une seule ríma, tandis que les Núma rímur forment un poème épique en plusieurs parties — sur Numa Pompilius.