Rue des Moulins (Paris)
La rue des Moulins est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France. Situation et accèsLongue de 76 mètres, elle commence au 18, rue Thérèse et se termine au 49, rue des Petits-Champs. Le quartier est desservi par les lignes 7 et 14 à la station Pyramides. Origine du nomCette voie doit son nom aux moulins implantés sur la butte qui existait encore au XVIIe siècle[1],[2]. HistoriqueLa section de rue (disparue) qui a d'abord porté ce nom, a été ouverte en 1624. Elle partait à cette époque d'un carrefour formé au sud par l'intersection de trois rues : rue des Moineaux, rue des Orties-Saint-Honoré et rue L'Évêque, qui ont toutes été absorbées, totalement ou partiellement[3], par l'avenue de l'Opéra. Elle aboutissait vers le nord à la fameuse butte des Moulins. Haute d'une dizaine de mètres, celle-ci était constituée par l'amoncellement des gravois produits, sous François Ier, lors des travaux de renforcement de l'enceinte de Charles V[4] (creusement de fossés), et servait aussi de dépôt d'ordures. Elle est citée sous le nom de « rue des Moulins », dans un manuscrit de 1636. Elle a aussi été appelée « rue (du) Monceau »[5]. Entre 1639 et 1641, Michel Villedo un maçon de la Creuse, achète des terrains dans le 1er arrondissement, de part et d'autre de la rue sainte Anne. Il nivelle ceux-ci et trace de nouvelles rues dont, à l'est, celle qui porte son nom, la rue Villedo, dénommée ainsi en 1655[6],[7]. Plus tard, à l'ouest, il arrase la butte des Moulins, dont il reste un faible vestige dans la rue Thérèse : depuis l'avenue de l'Opéra, le promeneur affronte un petit talus assez pentu, d'environ deux mètres. Ce nivellement aurait eu lieu à partir de 1667 [selon Hillairet]. L'architecte (Michel Villedo, ou plutôt l'un de ses fils, car il est mort en 1667) trace une voie nouvelle qui prolonge vers le nord l'ancienne rue des Moulins pour rejoindre la rue des Petits-Champs. La plupart des rez-de-chaussée sont ornés d'arcades à entresol, mais elles ne sont pas parfaitement régulières, étant laissées à l'initiative des entrepreneurs. Placée sous de hauts patronages, la rue s'est d'abord appelée « rue Neuve de Richelieu » puis « rue Royale Saint-Roch ». En 1793, ce dernier nom fut évidemment supprimé, la rue fut réunie à l'ancienne rue des Moulins dont elle forma la suite, en poursuivant sa numérotation. Le , un décret relatif à l’achèvement de l’avenue de l'Opéra déclare d’utilité publique « la suppression des rues de l’Évêque, des Orties, des Moineaux, du Clos Georgeau et d’une partie de la rue des Moulins[8] ». Il s'agissait de sa partie sud, la plus ancienne, qui a disparu ; seule la partie nord, celle des Villedo, fut conservée et prit une nouvelle numérotation à partir de la rue Thérèse. Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Notes et références
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