Rue de la Tixéranderie

Anc. 7e, 9e arrts
Rue de la Tixéranderie
(supprimée vers 1850)
Image illustrative de l’article Rue de la Tixéranderie
Charles Meryon, Tourelle de la rue de la Tixéranderie (1852), eau-forte.
Situation
Arrondissements Anc. 7e et anc. 9e
Quartiers Marché Saint-Jean
Début Rue Jean-Pain-Mollet et rue Jean-de-l'Épine
Fin Rue Renaud-Lefèvre et rue du Pourtour
Morphologie
Longueur 85 m
Largeur m
Historique
Création Avant 1281
Ancien nom Rue de la Vieille-Oreille
rue de la Viez Tiesseranderie
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Tixéranderie (supprimée vers 1850)

La rue de la Tixéranderie est une ancienne rue de Paris, disparue dans les années 1850 lors du prolongement de la rue de Rivoli. Elle était située à cheval sur les anciens 7e et 9e arrondissements.

Situation

Située dans les anciens 7e et 9e arrondissements, la rue de la Tixéranderie, d'une longueur de 352 mètres, commençait au 2, rue Jean-Pain-Mollet et au 22, rue Jean-de-l'Épine et finissait au 1, rue Renaud-Lefèvre et rue du Pourtour[1].

Les numéros impairs, de 1 à 29 et les numéros pairs, de 2 à 22 étaient du quartier des Arcis, de l'ancien 7e arrondissement[2]

Les numéros impairs, de 31 à la fin étaient du quartier du Marché-Saint-Jean, de l'ancien 7e arrondissement[3]
Les numéros pairs, de 24 à la fin étaient du quartier de l'Hôtel-de-Ville, de l'ancien 9e arrondissement[4].

Les numéros de la rue étaient noirs[5]. Le dernier numéro impair était le no 85 et le dernier numéro pair était le no 92.

Elle était prolongée à l'ouest par la rue de la Coutellerie et à l'est par la rue Saint-Antoine.

D'ouest en est, y accédaient :

Origine du nom

Elle devait cette dénomination à des tisserands qui étaient venus l'habiter.

Historique

La rue était déjà entièrement bâtie sous le règne de Louis VII le Jeune (1137-1180).

La partie entre la rue Jean-Pain-Mollet et la rue du Mouton était nommée « rue de la Vieille-Oreille » tandis que le reste de la voie était appelé « rue de la Tixéranderie » comme l'indique un contrat inséré dans le Trésor des Chartes en date de .

Elle faisait partie d'un axe est-ouest reliant le quartier de la Boucherie au quartier Saint-Antoine. Cet axe était composé d'ouest en est des rues Saint-Jacques-de-la-Boucherie, de la Coutellerie, de la Tixéranderie et Saint-Antoine (section aujourd'hui rattachée à la rue François-Miron).

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom « rue de la Viez Tiesseranderie ».

Elle est citée sous le nom de « rue de la Tisseranderie » dans un manuscrit de 1636.

La rue appartenait, juste avant la Révolution française, à la paroisse Saint-Jean-en-Grève à l'exception de la partie sud-est de la rue qui faisait partie de la paroisse Saint-Gervais[6].

Une décision ministérielle du 13 thermidor an VI () signée François de Neufchâteau fixe la moindre largeur de cette voie publique à 8 mètres. Cette largeur est portée à 12 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .

La rue est supprimée dans le cadre des travaux de transformations de Paris sous le Second Empire. Pour permettre le percement de la rue de Rivoli, le dégagement de l'hôtel de ville de Paris et la construction de la caserne Napoléon, un décret de 1850 déclare d'utilité la destruction des maisons de la rue[7],[8].

Notes et références

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 28e quartier « Arcis », îlot no 1, F/31/86/02 ; îlot no 2, F/31/86/03 ; îlot no 3, F/31/86/04 ; îlot no 6, F/31/86/07.
  3. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 27e quartier « Marché Saint-Jean », îlot no 9, F/31/85/10 ; îlot no 10, F/31/85/11 ; îlot no 11, F/31/85/12.
  4. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 34e quartier « Hôtel de Ville », îlot no 19, F/31/89/26 ; îlots nos 20 et 21, F/31/89/27.
  5. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  6. Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786 , service des Travaux historiques de la ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
  7. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 23 mai 1850 », p. 250.
  8. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe