La déclivité, faible mais sensible, de la rue de la Chaîne et d'autres rues adjacentes à la Grand'Rue, rappelle que cette dernière, sur le tracé d'une ancienne voie romaine, occupe une position légèrement surélevée[2],[3].
La rue doit son nom à la brasserie qui, depuis plusieurs siècles, en forme l'angle avec la Grand-Rue[4]. L'existence d'une maison Zur Ketten est attestée à cet endroit en 1448[5].
Elle a connu plusieurs dénominations successives, en allemand ou en français : Reisersgasse (1313), Rulenderlinsgasse (1358), Schottengasse (1523), Vordere Schumachergasse (1680), rue de la Chaîne (1794), rue de Franklin (1794), rue de la Chaîne (1817), Ketten-Gasse (1817), Kettengasse (1872), rue de la Chaîne (1918), Kettengasse (1940), rue de la Chaîne (1945[1]).
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[6]. C'est le cas du Kettegässel.
Bâtiments remarquables
Le no 3 est l'édifice le plus étudié de cette petite rue étroite. En 1769, Jean Laurent Goetz, architecte de la cathédrale et de l’Œuvre Notre-Dame, acquiert la maison et la reconstruit dans le goût de l'époque. Le nouveau bâtiment comprend deux étages à façade parementée en grès dont les huit travées sont réparties en deux avant-corps latéraux. Une porte cochère en plein cintre occupe la partie centrale et donne accès à la cour. Quatre mascarons représentant les allégories de la Sculpture, de la Peinture, de l’Architecture et de l’Astronomie ornent les linteaux des quatre fenêtres au-dessus l'entrée[7],[8].
Des pignons crénelés de la résidence des Westhus (datée de 1304 par dendrochronologie) subsistent au fond de la cour[9].
Maison à colombages à l'angle de la rue des Serruriers.
Oriel du no 2, à l'autre angle de la rue des Serruriers.
À droite, façade en grès du no 3.
Le no 11, à l'angle du no 134, Grand-Rue.
Notes et références
↑ a et bMaurice Moszberger (dir.), « Chaîne (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 73 (ISBN9782845741393)
↑Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), « Rue de la Chaîne », in Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 153 (ISBN2-7032-0207-5)
↑Alain Rueff, « Strasbourg : Grand'rue », Base numérique du patrimoine d'Alsace [1]
↑« Chaîne (rue de la) : Kettengass », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle[2]
↑(de) Adolphe Seyboth, « Kettengasse. Rue de la Chaîne », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 108-109, [lire en ligne]
Maurice Moszberger (dir.), « Chaîne (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 73 (ISBN9782845741393)
Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), « Rue de la Chaîne », in Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 153 (ISBN2-7032-0207-5)
(de) Adolphe Seyboth, « Kettengasse. Rue de la Chaîne », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 108-109, [lire en ligne]