Rue de l'Hôtel-de-Ville (Paris)
La rue de l'Hôtel-de-Ville est une voie, ancienne, du 4e arrondissement de Paris, en France. Situation et accèsLa rue de l'Hôtel-de-Ville, d'une longueur de 446 m, est orientée globalement est-ouest, dans le 4e de Paris. Elle débute à l'est au niveau des rues du Fauconnier et du Figuier, à côté de l'hôtel de Sens, et se termine au 2, rue de Brosse. Outre ces voies, la rue de l'Hôtel-de-Ville est rejointe ou traversée par plusieurs rues ; d'est en ouest :
La rue est parallèle au quai de l'Hôtel-de-Ville, juste au sud. Origine du nomAinsi dénommée, depuis 1835, parce que cette voie, alors dénommée « rue de la Mortellerie », débouchait en face de l'hôtel de ville de Paris[1]. HistoriqueCette voie existait en 1212, d'abord sous le nom de « rue de la Foulerie », en raison de la présence de nombreux foulons qui y étaient établis, ensuite de « rue de la Mortellerie ». C'était la rue principale d'un bourg de pêcheur et de bateliers qui était situé sur le flanc sud du monceau Saint-Gervais. C’était la voie la plus proche de la Seine. Les processions religieuses l’empruntaient pour se rendre de Notre-Dame à l’église Saint-Paul-des-Champs[2]. Dès le XIIIe siècle, de nombreux maçons s’installent dans cette rue, principalement des morteliers[3] qui désigne le fabricant d'auges de pierre qu'on appelle « mortiers » et ensuite celui qui brise et réduit des pierres dures en poussière pour en faire du ciment[4]. Cette activité nécessite une forte consommation d’eau et la proximité avec la Seine est ici très pratique pour eux. La rue prend donc le nom de « rue de la Mortellerie ». Les frères Lazare indiquent que quelques auteurs prétendent que cette dénomination lui avait été donnée en raison des meurtres qui s'y commettaient la nuit. Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue la Mortelerie » dans les rimes plates : Je ving en la Mortelerie, Elle est mentionnée, en 1232, comme lieu-dit, « Mortaria », qui pourrait signifier « lieu ensablé et plein d’eau »[2]. Elle porta le nom de « rue de la Mortelleria » et « rue de la Morterelia » en 1264, puis « rue de la Mortelière », « rue de la Morteillerie ». Elle est citée sous le nom de « rue de la Mortellerie » dans un manuscrit de 1636. Une décision ministérielle du 13 thermidor an VI (), signée François de Neufchâteau, fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du . Au XIXe siècle, cette rue, alors appelée jusqu'en 1835 « rue de la Mortellerie », d'une longueur de 526 mètres, qui était située dans l'ancien 9e arrondissement, commençait au 3, rue de l'Étoile et 1, rue du Figuier et finissait place de l'Hôtel-de-Ville puis aux 2-4, rue de Lobau. En 1832, la population de la rue de la Mortellerie fut décimée par un fléau redoutable qui porta le trouble et la désolation dans Paris. Du mois de mars au mois de septembre, soit durant 189 jours, le choléra-morbus enleva près de 18 500 habitants de la capitale. Le quartier de l'Hôtel-de-Ville fut un de ceux où cette horrible maladie exerça ses plus cruels ravages. Sur une population de 12 740 personnes, on compta 671 décès, soit 53 pour 1 000. La rue de la Mortellerie, seule, perdit 304 habitants sur 4 688, soit 64 pour 1 000[1]. Elle reçoit la dénomination de « rue de l'Hôtel-de-Ville », à la suite d'une décision ministérielle du . En 1837, pour faciliter l'agrandissement de l'hôtel-de-ville et de l'ouverture de la rue de Lobau la chapelle des Haudriettes et 21 maisons de cette rue sont démolies. En juin 1848 la rue fut le théâtre d'un combat sanglant immortalisé par un tableau d'Ernest Meissonier : La Barricade, rue de la Mortellerie, . Afin de pouvoir permettre la construction de la caserne Lobau et de la rue Lobau, la partie de la rue de l'Hôtel-de-Ville comprise entre les rues de Brosse et de Lobau a été supprimée à la suite d'un décret du ainsi que :
Le 30 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 20 rue de l'Hôtel-de-Ville[8]. La partie sud de la rue a été en grande partie démolie après la Grande Guerre, dans la résorption de l'îlot insalubre no 16, faisant ainsi disparaitre des petites rues qui la reliait au quai de l'Hôtel-de-Ville :
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Notes et références
AnnexesBibliographie
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