La rue de l'Épée-de-Bois tient son nom de l’enseigne d’un ancien commerce qui s’y trouvait[1], à l'angle de la rue Mouffetard : il s'agissait d'un cabaret, installé là depuis plusieurs siècles[2].
Historique
Dans sa plus grande partie, cette voie existe depuis 1600 environ.
Elle a d'abord porté le nom de « rue du Petit-Champ » puis elle est citée sous le nom de « rue de l'Espée de boys » dans un manuscrit de 1636.
Le , son prolongement au-delà de la rue Gracieuse est décidé pour établir la jonction avec la rue Monge.
Nos 3-5-7 : les immeubles sont construits à l’emplacement d’une ancienne place appelée « le champ d’Albiac », du nom domaine du seigneur d’Albiac[3].
No 5 : le centre de soins de l'Épée-de-Bois où, de 1802 à 1856, vécut et mourut Jeanne-Marie Rendu, en religion sœur Rosalie Rendu, où elle fonda en 1820 une école et en 1844 une crèche, pour les miséreux du quartier Mouffetard. Son intervention lors des journées révolutionnaires de juin 1848, près de la barricade dressée à l'angle de la rue Mouffetard et de l'Épée-de-bois lui valut une immense réputation. La maison des Filles de la Charité dans cette même rue était sous sa direction et fut démolie en 1904.
no 12 : rehaussement d’un immeuble bourgeois par l’architecte Paul Chemetov en 1967. Domicile de l'architecte[4].
↑D'après François Caradec, in: Guide de Paris mystérieux, Tchou, 1978, p. 512.
↑Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN978-2-84230-067-8).
↑Béatrice de Rochebouët, « Paul Chemetov : mort à 95 ans de l’architecte, urbaniste et penseur », Le Figaro, no 24827, , p. 14 (lire en ligne) :
« Il s’est éteint le 16 juin, à 95 ans, rue de l’Épée-de-Bois (Paris 5). Sa maison au toit terrasse donnant sur le Panthéon, il l’avait fait naître d’un immeuble de 1904 inachevé. »