Rue de Reuilly
La rue de Reuilly est une voie située dans les quartiers du Bel-Air et de Picpus du 12e arrondissement de Paris. Situation et accès
La rue de Reuilly rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
La rue de Reuilly est accessible à proximité par la ligne de métro 8 aux stations Faidherbe - Chaligny et Montgallet, les lignes de métro 1 et 8 à la station Reuilly - Diderot et les lignes de métro 6 et 8 à la station Daumesnil. Origine du nomElle doit sa dénomination à l'antique palais de Reuilly (Romiliacum), où Dagobert Ier, en 629, répudia sa femme Gomatrude. HistoriqueCette rue conduisait initialement à l'époque Mérovingienne au château de Reuilly qui se trouvait au niveau de l'actuelle caserne de Reuilly[1]. Avec l'actuelle rue Claude-Decaen qui la prolonge, c’était le chemin menant directement de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs à Charenton[2]. En avril 1789, elle fut le lieu d'émeutes populaires, lors de l'affaire Réveillon, qui furent en partie les prémices de la Révolution française[3]. Le 30 janvier 1918, durant la Première Guerre mondiale, le no 17 rue de Reuilly est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[4]. Lors du raid du , une bombe tombe à l'angle du boulevard Diderot et de la rue de Reuilly et d'autres endommagent les nos 48 et 95 de la rue. Au début des années 1990, Samuel Fuller a vécu avec sa famille dans un petit appartement du n°61 de la rue[5],[6]. Bâtiments remarquables et lieux de mémoireEn se déplaçant de son début, rue du Faubourg-Saint-Antoine, jusqu'à la place Félix-Éboué. Plaque commémorative en souvenir du brasseur SanterreAntoine Joseph Santerre est général chef de la Garde nationale pendant la Révolution. Il sera chargé de conduire le roi Louis XVI à l'échafaud le . Santerre habitait au début de la rue de Reuilly. La plaque est apposée au 9 de cette rue. Immeuble du début du XXe siècleRares sont les immeubles bourgeois du début du XXe siècle alliant la pierre de taille avec la brique. L'immeuble, situé au 19, rue de Reuilly, a été construit en 1904 par l'architecte V. Francione. Les balcons possèdent des garde-corps galbés en fer forgé.
Caserne de ReuillyLa caserne de Reuilly est située à l'angle de la rue de Reuilly et du boulevard Diderot. Construite à l'emplacement de la Manufacture royale de glaces de miroirs au XIXe siècle, elle est désaffectée depuis 2013. Depuis 2014, elle fait l'objet d'un projet urbain mené par l'office HLM Paris Habitat[7].
Écoles de Reuilly et l'école BoulleL'école maternelle de Reuilly est située au 59 de la rue, au niveau du square Saint-Charles qui permet par ailleurs aux heures ouvrables d'accéder aux deux écoles primaires de Reuilly (garçons et filles) ainsi qu'au bout de la voie à une entrée de l'école Boulle, spécialisée dans les arts appliqués et qui accueille un lycée des métiers d'art, de l'architecture intérieure et du design.
Chapelle des Filles de la CharitéDerrière une grille, au 77 de la rue de Reuilly, se trouve la maison de retraite Catherine-Labouré, dépendant de l'association Monsieur Vincent (Saint-Vincent de Paul). Dans la cour de la maison de retraite, une chapelle est dédiée aux Filles de la Charité. C'est dans cette chapelle que reposera le corps de sainte Catherine Labouré de sa mort, le , jusqu'à sa canonisation par le pape Pie XII le .
Peinture muraleSur le mur aveugle du 60, rue de Reuilly, une grande fresque murale en trompe-l'œil représente une serre métallique, avec un couple se penchant pour observer la rue. Bâtiment UNEDICL'Unédic a fait construire, par l'architecte Adrien Fainsilber[8], au 80, rue de Reuilly, un immeuble de bureaux de 16,668 m2 (dont 2,524 m2 de restructuration) destiné à accueillir son siège social. L'immeuble livré en 1994 se présente comme un cube de verre transparent et réfléchissant. À la suite de la décision de déménager le siège de l'Unédic, l'immeuble a été cédé, en 2010, au Centre national de la fonction publique territoriale. Son siège y est désormais installé depuis Juin 2011 (il se trouvait précédemment au 10-12, rue d'Anjou, dans le 8e arrondissement).[pas clair]
École Saint-ÉloiAu no 99 ter se trouve l'école privée catholique Saint-Éloi[9]. Collège Sainte-ClotildeSitué au no 101 puis au no 103 rue de Reuilly, le collège privé Sainte-Clotilde est sous la responsabilité de la congrégation de Sainte-Clotilde[10]. L’établissement abrite un bâtiment du XVIIIe siècle appelé « pavillon de chasse du duc de Guise. L’apppelation est erronée car le titre n’est plus porté à l’époque de la construction[11]. Les établissements Vilmorin-AndrieuxLe 11 février 1894, les établissements Vilmorin-Andrieux, situés au no 115, sont ravagés par un incendie. Une explosion fait une vingtaine de victimes. Le sergent sapeur-pompier Gaston Bauchat meurt sur place. Les obsèques solennelles se déroulent à Notre-Dame. Une rue du quartier lui rend hommage[12]. Passages et coursLes 11e et le 12e arrondissements sont connus pour leurs nombreux passages, cours, impasses où travaillaient de très nombreux artisans (meubles, ferronnerie, imprimerie, etc.). Le square Saint-Charles, accessible seulement aux heures ouvrables, permet l'accès aux écoles primaires de Reuilly ainsi qu'à l'école Boulle. De 1978 à 1995, l'atelier de décoration sur porcelaine de Camille Le Tallec se trouvait au fond de la cour d'Alsace-Lorraine. Les ateliers vacants ont été rachetés et sont parfois transformés en lofts.
Notes et références
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