L'ordonnance royale du , qui autorise le lotissement du quartier de l'Europe, prévoit la création d'une rue « en continuation de celle de Valois, et qui aboutira à la barrière Blanche »[1]. Mais cette voie, la plus éloignée du centre de la ville, n'est que partiellement réalisée (rue de Florence, rue Larribe et rue de Bruxelles), les docks Napoléon y étant aménagés dans les années 1850 (dont l'emprise est comprise entre la rue Saint-Pétersbourg, la rue de Constantinople et le boulevard des Batignolles).
La section à l'est de la rue de Clichy ne fait pas partie du lotissement de l'Europe. Elle est ouverte en 1844 par MM. Tirouflet et compagnie lors du lotissement de l'ancien jardin de Tivoli (ancien domaine du pavillon La Bouëxière).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 6 : adresse, en 1883, de l'hôtel particulier acquis en cette même année par le peintre Jean-Léon Gérôme.
No 15 : Amédée Achard (1814-1875), romancier et auteur dramatique français, y est mort le .
No 21 bis : ancien hôtel particulier construit en 1849, transformé à la fin du Second Empire en immeuble de rapport. L’écrivain Émile Zola s’y installe en 1889[2]. Il meurt à cette adresse dans la nuit du 28 au , comme l'indique une plaque en façade. Il y habitait un spacieux hôtel dont le rez-de chaussée comportait le hall, la salle à manger, les cuisines, et qui réunissait, en son vaste premier étage, le salon, le cabinet de travail, la salle de billard, la chambre à coucher et la lingerie. (...) Les murs s’embellissaient des portraits magnifiques de Zola et de madame Zola que Manet avait offerts jadis (...). Trois ou quatre Cézanne s’y trouvaient également...[3].
No 26 : Tony Johannot (né en 1803), graveur, illustrateur et peintre, y est mort le [4].
Jean-Léon Gérôme dans l'atelier de son hôtel particulier 6, rue de Bruxelles, c. 1885.
Références
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance royale du 2 février 1826 », p. 78