La rue Vergniaud, amorcée vers 1893 sous le nom de rue Pascal, est ouverte en 1895[1] dans le prolongement de la rue Vulpian créée à la même époque. Elle prend son nom actuel en 1894.
Elle est située à l'emplacement de prairies inondables entre deux bras de la Bièvre. La rivière fut couverte vers 1885 au sud de la rue de Tolbiac, en 1898 de cette rue au boulevard Auguste-Blanqui [2]. La vallée fut ensuite remblayée après expropriations des anciens propriétaires. La rue est située de 9 à 11 mètres au-dessus du niveau originel de la vallée ce qui permet un croisement à niveau avec la rue de Tolbiac qui était établie sur un viaduc à son ouverture en 1875[3].
Au no 59 se trouvait autrefois le "home des invalides belges", ultérieurement confié à la Fondation de la France libre, qui le louait à la mairie de Paris ; il a été transféré en au 16, cour des Petites-Écuries Paris 10e. L'immeuble accueille depuis le un « foyer d’hébergement » de 59 places géré par La Mie de pain, censé accueillir, d'après la direction, des « femmes sans domicile fixe, vieillissantes et sans enfants[4] ».
Au n° 82, C'est dans un appartement du 82 de la rue Vergniaud que Jacques Mesrine, alors en cavale, est arrêté par le commissaire Broussard. Nous sommes le 28 septembre 1973, le lendemain de ses deux braquages de banque rue Barbès à Paris et jour de la mort de l'humoriste Fernand Raynaud. Lors de cette arrestation, quasi inédite, Jacques Mesrine invite le commissaire à trinquer une coupe de champagne, cigare aux lèvres. La perquisition policière permet de trouver de nombreux billets, et en quantité non négligeable, des armes (une mitraillette, des fusils à canons sciés, de nombreux pistolets et révolvers et des munitions). Jacques Mesrine, n’est pas arrêté seul, car se trouvait avec lui dans ces deux pièces situées au 2e étage avec balcon, sa compagne canadienne qu'il appelait "Joyce", Jocelyne Deraiche.
Le siège de la Fédération Force ouvrière de la chimie (Fédéchimie) est implanté au no 60.
Ancien bâtiment de la Fondation de la France libre.
↑Renaud Gagneux, Jean Anckaert et Gérard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne, Paris, Éditions Parigramme, , 157 p. (ISBN2 84096 238 1), p. 56 à 58.
↑Renaud Gagneux, Jean Anckaert et Gérard Conte, Sur les traces de la Bièvre parisienne, Paris, Éditions Parigramme, , 157 p. (ISBN2 84096 238 1), p. 61 à 66.
↑Céline Carez, « Paris : un nouveau foyer pour femmes SDF vieillissantes », Le Parisien, (lire en ligne). Les indications de la direction de La Mie de pain dans cet article sont à considérer avec prudence, les indications sur la durée d'inoccupation des locaux et leur destination précédentes étant erronées. Voir « Le nouveau siège de la Fondation », Fondation de la France libre, no 58, , p. 2 (lire en ligne).