La voie actuelle a été détachée de la rue Pajou, prenant son nom actuel par arrêtés des et [1].
Le tracé de la voie existait avant 1896. Le Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy de 1901[2] liste en effet les anciens noms de la rue Pajou dont a été extraite la rue Davioud : ruelle Saint-Pol ou du Fief-Saint-Pol, puis rue des Fortes-Terres. Elle prend son tracé actuel au XVIIIe siècle, s'appelant d'abord rue de la Glacière[3], puis rue Pajou. C'est sous ce nom qu'elle est indiquée sur le plan cadastral de la commune de Passy, dressé en 1823.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 12 : seule maison encore présente rue Davioud, le bâtiment a été victime à deux reprises de cambriolage en 1920 et 1926. Le 10 septembre 1920, Mlle Élise Soubeyrand-Moréville s'est fait dérober des bijoux d'une valeur de 2 millions de francs par un escroc qui avait acquis sa confiance. Peinée par cette trahison et portant la honte de sa crédulité, Mlle Soubeyrand s'enferma dans son hôtel particulier, ne laissant pas même sa femme de chambre entrer. Le 11 octobre, le commissaire du quartier de La Muette, M. Lompré, force l'entrée, avant de découvrir le corps sans vie de la femme, qui s'était donnée la mort[4].
No 34 : une épicerie s'y trouvait avant 1913.
No 37 : le 2 décembre 1977, l'immeuble est la cible d'un attentat terroriste visant Louis Zollinger, ancien juge chargé de l'affaire Ben Barka, chef de file du mouvement tiers-mondiste, opposant socialiste du roi du Maroc Hassan II, disparu après son enlèvement en plein Paris. Jamais retrouvés, les auteurs de l'attentat avaient déposé un explosif sur son palier au troisième étage. Louis Zollinger était absent au moment de l'explosion, qui n'a fait aucun blessé[5].
↑« La Mort atroche de Mlle Soubeyran », La Presse, (lire en ligne).
↑« L'appartement de M. Zollinger - conseiller à la cour de Paris et ancien juge d'instruction - a été dévasté », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).