Elle est desservie par la ligne 4 à la station Saint-Michel.
Origine du nom
La rue porte depuis son origine, en 1890, le nom de Danton qui vécut à proximité[1].
Historique
La rue Danton est une voie récente de ce quartier pourtant très ancien avec des rues immédiates alentour remontant au XIIe siècle. Elle ne fut ouverte qu'entre 1888 entre les rues Suger et Serpente et, en 1895, entre la rue Serpente et le boulevard Saint-Germain[2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Au croisement avec la rue de l'Éperon se trouve une plaque commémorative en hommage à Ferdinand Kronis, tué pendant la Libération de Paris.
Plaque en hommage à Ferdinand Kronis.
En 1981, l’homme politique Jack Lang habite la rue et y organise chaque dimanche un dîner, auquel participe notamment le nouveau président de la République, François Mitterrand[3].
No 1 : immeuble construit en 1900, par l'ingénieur François Hennebique et l'architecte Édouard Arnaud, le premier immeuble parisien utilisant la technique du béton armé du Système Hennebique[4]. Les fonds de la façade du bâtiment ont été décorés avec les céramiques ou mosaïquesArt nouveau, du céramiste Alexandre Bigot[5]. Cet immeuble est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1964[6].
No 5 : « maison à loyer » (Louis Fagot architecte)[7]. À cette adresse s'installe en 1909 la danseuse et chorégraphe Isadora Duncan, qui y a à la fois un studio de danse et ses appartements privés.
No 8 : hôtel des sociétés savantes, occupé par la faculté des lettres, construit en 1900, en pierre et en briques, par les architectes Paul Sédille et Fernand Delmas à l'emplacement de l'hôtel de Thou (dont l'adresse était alors 13, rue des Poitevins). Il s'appelait hôtel Mesgrigny lorsqu'il était habité par le libraire Buisson, éditeur du Cabinet des modes. Au début du XIXe siècle, il était l'hôtel Panckoucke[8].
↑ a et bProtections patrimoniales, 6e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 153 à 219.
↑«Cet immeuble est, pour le moins, aussi intéressant par la disposition de son plan que par l'élégance de ses façades. À remarquer que l'architecte a éloigné la grande baie du milieu normal de sa tourelle d'angle, afin de la laisser dans l'axe de la pièce principale» Antonin Raguenet, Monographies de bâtiments modernes (Paris : Librairie d'architecture), 143e numéro, page 115.
↑Jean-Paul Clébert, Promenade dans les rues de Paris. La rive gauche et la Seine, Club des Libraires de France, 1958, p. 141.