Le « cinéma Katorza » est créé par Salomon Kétorza (1863-1928), originaire de Tunisie, qui arrive à Nantes en 1898 avec un cinéma ambulant qui ne passe pas inaperçu : transporté par train avec 14 wagons, il comporte 6 écrans géants, une salle de 27 mètres de long sur 8 mètres de large, un orgue pour remplacer les 140 musiciens et un moteur équivalent à 50 chevaux[2]. Ensuite, après avoir loué et transformé la salle de spectacle de l'Appollo, rue Racine, en cinéma, Kétorza achète en 1920 une autre salle de spectacle, l'« Élysée Graslin » (appelé successivement « Petit Casino », « Cinéma Théâtre Variétés » et « Femina ») située au numéro 3 de la rue, qu'il transformera en café-concert rebaptisé « Katorza », le [3],[4].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la rue est touchée par le bombardement du 16 septembre 1943. Le cinéma Katorza est détruit ; il est rebâti après-guerre et ouvre de nouveau ses portes en 1951. Dans les années 1980, le Katorza est transformé en un complexe de 6 salles qui, à partir de 1995, se consacre essentiellement au cinéma d’Art et Essai[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Le cinéma sert de décor une scène du film Lola de Jacques Demy, sorti en 1961[5].
Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN978-2-35179-040-3), p. 51.