La rue porte le nom du compositeur de musique français Albéric Magnard (1865-1914), tué par les Allemands dans l’Oise. Primitivement nommée « rue Richard-Wagner »[1], elle fut renommée dans le contexte de l’après-Première Guerre mondiale car le compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883) était alors perçu comme le symbole culturel par excellence de l’ennemi.
Historique
Cette voie est ouverte en 1904 sous le nom de « rue Richard-Wagner »[2] entre la rue Octave-Feuillet et la rue de Franqueville. Elle est classée dans la voirie parisienne par un décret du , avant de prendre sa dénomination actuelle par un arrêté du [1].
En 1923, elle est prolongée, sur l'emplacement de l'ancien parc de la Muette[3]. Cette partie située au-delà de la rue de Franqueville, dénommée « rue Albéric-Magnard-prolongée », est classée dans la voirie parisienne en prenant sa dénomination actuelle par un arrêté du .
No 4 : en 1932, cet immeuble de rapport de 1134 m2, alors en cours de construction, est mis en vente[5]. Un écriteau apposé près de la porte d’entrée indique qu’on y trouve l’actuelle résidence de l’ambassadeur du Congo en France. Un espace vert de 760 m2 se situe à l’arrière du bâtiment, dont 250 m2 sont dévolus à l’immeuble[6].
No 12 : hôtel particulier construit par l’architecte Hulot[7] en 1902, à l’angle de la rue Albéric-Magnard et de la rue de Franqueville, pour l'une des filles du comte de Franqueville. Il est acquis en 1920 par le militaire et homme d’affaires Gaston Gradis (1889-1968), époux de Georgette Deutsch de La Meurthe, fille de Henry Deutsch de la Meurthe. En 1935, après le divorce du couple, le bâtiment reste entre les mains de cette dernière. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel est occupé par un officier allemand. Il reste ensuite de longues années à l’abandon, sa propriétaire refusant de s'en séparer, et est finalement vendu après sa mort, en 1988, à une société immobilière qui le découpe en appartements[8]. L'hôtel, qui ne comptait que deux étages à l’origine[9], a été surélevé de deux étages supplémentaires et est aujourd'hui divisé en neuf appartements.
No 23 : la délivrance du permis de construire de cette luxueuse résidence de 5 étages, en 1964, a suscité maints remous au sein du conseil municipal[13].
↑Il y a une incertitude sur l’identité exacte de cet architecte. S’agit-il de Paul Hulot, né en 1876, ou de son père, Félix Hulot, né en 1832 ? Pour la petite histoire, les deux hommes, tous les deux architectes, sont le grand-père et l’arrière-grand-père de l’homme politique Nicolas Hulot. Le premier a inspiré au cinéaste Jacques Tati le célèbre personnage de « M. Hulot ».