Ru (roman)

Ru
Auteur Kim Thúy
Pays Drapeau du Canada Canada
Genre Roman
Éditeur Libre Expression (Québec)
Liana Levi (France)
Date de parution (Québec)
(France)
Nombre de pages 143
ISBN 978-2867465321

Ru est le premier roman de Kim Thúy, paru au Québec le aux éditions Libre Expression, en France le aux éditions Liana Levi, et dans dix-neuf autres pays[1]. Il fut traduit dans 28 langues et vendu à plus de 540 000 exemplaires à travers le monde[2].

D'inspiration autobiographique, le roman relate l'arrivée au Québec d'une famille vietnamienne ayant fui la dictature communiste des années 1970[3].

Résumé

Mobilisant des souvenirs de sa vie au Vietnam avant son arrivée au Québec, de la traversée en bateau qui l'y a menée, et de ses premières expériences de l'hiver et de la ville de Granby, la narratrice brosse le portrait de la diaspora vietnamienne-québécoise d'abord par le biais d'un récit d'accueil et de l'enfance, traversé par des figures d'enseignantes, de voisins et de camarades d'école[3]. Elle fait ensuite le récit de ses études, de sa vie amoureuse et de l'arrivée de son enfant présentant un trouble du spectre de l'autisme[1].

Les grands thèmes

Ru traite de l'expérience migratoire de Kim Thúy et de sa famille entre le Vietnam et le Québec, et de leur adaptation à leur culture d'adoption[4]. L'auteure aborde le thème de l'exil comme une renaissance, la réalisation du « rêve américain[5]».

Procédés narratifs

Chaque partie de l'œuvre est liée par la reprise thématique : la fin de l'une est reprise par la première phrase de la suivante[6]. Le ton emprunté à travers le roman varie du tragique au comique[1].

Réception critique

En France, le roman reçoit le Grand prix RTL-Lire en mars 2010, décerné lors du salon du livre de Paris[7],[8].

Au Québec, le roman reçoit le prix du Gouverneur général en 2010 (catégorie « Romans et nouvelles de langue française »), le Grand prix du Salon du livre de Montréal en 2010[1] et le grand prix littéraire Archambault en 2011, alors que sa traduction anglaise est retenue dans la liste des cinq finalistes en 2012 au prix Giller pour le Canada[9]. En 2016, le public élit le roman comme « incontournable » pour Radio-Canada Arts[1]. En 2022, la revue L'Actualité cite le roman parmi ses « 25 romans qui ont défini le Québec[3] ».

Interdiction de publication au Viêt Nam

Ru n'a jamais été publié au Viêt Nam dû au sujet des boat-people qui est un sujet sensible dans le pays.

Éditions

Adaptations

Les droits d'adaptation au cinéma ont été acquis par un producteur québécois en 2011[10].

Après une première au Festival international du film de Toronto en , le film Ru sort en salle le au Québec mettant en vedette Chloé Djandji dans le rôle principal. Il est réalisé par Charles-Olivier Michaud et scénarisé par Jacques Davidts[11].

Notes et références

  1. a b c d et e Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Ru , de Kim Thúy (Libre Expression) », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  2. Médias numériques de Radio-Canada, « Ru : des images sur les mots de Kim Thúy | Tout le monde en parle », sur Radio-Canada, (consulté le )
  3. a b et c l’équipe de L’actualité, « 25 romans qui ont défini le Québec », sur L’actualité, (consulté le )
  4. Myriam Fontaine et Maude-Emmanuelle Lambert, « L'encyclopédie canadienne », (consulté le )
  5. Ching Selao, « Oiseaux migrateurs : l'expérience exilique chez Kim Thúy et Linda Lê », Voix et images, volume 40, numéro 1, automne 2014, p. 149-164, (DOI 10.7202/1028028ar, consulté le )
  6. « Ru », sur Bibliothèque des Amériques (consulté le )
  7. Kim Thuy, grand prix RTL-Lire dans L'Express du 6 avril 2010.
  8. Succès de Kim Thuy à l'ouverture du Salon du livre de Paris par Caroline Montpetit dans Le Devoir du 20 mars 2010.
  9. Ru de Kim Thuy parmi les cinq finalistes du prix Giller par Ivanoh Demers dans La Presse du 1er octobre 2012.
  10. Anne-Marie Yvon, « Rù, Mãn : les romans de Kim Thúy au cinéma », Radio-Canada International,‎ (lire en ligne Accès libre)
  11. Maxime Demers, « [À VOIR] Une bande-annonce prometteuse pour «Ru», le film adapté du roman à succès de Kim Thúy », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )