Le mot « roudoudou », de formation enfantine[1], est utilisé régionalement dès le xixe siècle de diverses manières, par exemple comme onomatopée imitant le bruit du tambour dans le Nord[2] ou pour désigner un « gros bonnet », une « grosse légume », dans le Mâconnais[3]. En 1908, il est employé dans la presse pour désigner une confiserie vendue « à trois pour un sou », dans une librairie de la rue de la Glacière à Paris[4]. Le roudoudou est fait de sucre cuit, parfois parfumé et coloré, moulé dans une petite boîte en bois ronde, et qu'on lèche pour le faire fondre, comme une sucette[5]. Il est parfois décrit comme un « caramel noir et mou[6] », « un cotignac à la réglisse[7] », « une pâte sirupeuse[8] ». Très populaire jusqu'à l'entre-deux-guerres, c'est une sucrerie bon marché destinée aux enfants qui, typiquement l’achètent à la sortie de l'école[9].
Dans les années 1950, apparaît le « Roc-Dou » fabriqué par Patrelle à Franceville, une véritable coquille de bucarde tuberculée[10] contenant un sucre d'orge à sucer, puis remplacé par un contenant en plastique en forme de coquillage. Succès des années 1950-1980, le roudoudou est encore produit et vendu au xxie siècle[11].
Par extension, le terme « roudoudou » tend à s'appliquer également aux rouleaux de réglisse[réf. nécessaire].
Fabrication
Les différentes étapes de sa fabrication sont les suivantes :
Les coquillages sont mis sur le marbre sur un lit de sucre ;
Un sirop de sucre est cuit à 150 °C, puis il est aromatisé ;
Lorsque le sirop de sucre est prêt, il est versé dans des pots, puis transvasé dans les coquillages. La température du sirop de sucre est à 138 °C.
↑« Roudoudou », sur Gallica, Bulletin de la Commission historique du département du Nord, (consulté le ), p. 4.
↑Léonce Lex et L. (Dr) Jacquelot, Lexique du langage populaire de Mâcon et des environs : suivi d'un vocabulaire des noms donnés aux habitants des communes du département de Saône-et-Loire / par Personne et Tout-le-Monde [L. Lex et L. Jacquelot], Mâcon, Gerbaud, Faure, (lire en ligne), p. 45.