Rooikat
Le Rooikat (Caracal en Afrikaans) est un véhicule militaire blindé à huit roues motrices sud-africain développé durant l'embargo décrété sur l'Afrique du Sud dans le cadre du remplacement du remplacement du Eland 90 Mk. 7. HistoriqueBien que l'Eland 90 se soit révélé efficace en Angola face aux T-55 cubains, durant l'opération Savannah, ce dernier peinait à assurer la protection des Buffalo et des Ratel en raison de son autonomie plus faible et de son rapport puissance/poids inférieur[3]. Le cahier des charges du successeur de l'Eland 90 fut établi en novembre 1976 et l'ARMSCOR (Armaments Corporation of South Africa) entama différentes études techniques et réalisa des appels d'offres auprès des entreprises sud-africaines. La décision de fabriquer trois prototypes fut prise en août 1978 et les prototypes étaient prêts l'année suivante. Le premier prototype était une version à huit roues du véhicule de combat d'infanterie Ratel tandis que le deuxième était une version allongée de l'Eland 90 à huit roues, le troisième et dernier prototype était une version à huit roues du véhicule blindé de transport de troupe britannique Saracen. Les trois prototypes possédaient une tourelle triplace armée du canon britannique 77 mm HV du char Comet qui se substituait au canon naval de 76 mm envisagé.
Le résultat des essais des trois prototype fut jugé non satisfaisant et le projet Rooikat fut interrompu[4]. En 1980, revu les critères de son appel d'offres et Sandock Austral construit quatre nouveaux prototypes qui furent testés à partir de mars 1982. Le premier prototype, appelé Cheetah Mk. 1 était un engin blindé d'à peine 17 tonnes à six roues motrices armé d'un canon naval de 76 mm. Le deuxième prototype avait la particularité d'avoir son moteur placé à l'avant afin de libérer de la place à l'arrière de la caisse en vue de transporter des fantassins. Le troisième prototype, appelé Cheetah Mk. 2, était similaire au deuxième prototype mais se distinguait de ce dernier par son moteur placé à l'arrière afin de limiter la hauteur de son châssis. Le Cheetah Mk. 2 était un véhicule blindé à huit roues motrices armé d'un canon de 76 mm pour une masse de 23 tonnes. Le quatrième et dernier prototype était surnommé Bismarck en raison de sa masse, ses dimensions imposantes et du fait que la société allemande Thyssen-Henschel avait aidé Sandock Austral à développer le châssis. Le Bismarck possédait une tourelle de char d'Olifant armée d'un canon GT-3 de 105 mm. Pesant une quarantaine de tonne, le Bismarck possédait un niveau de protection balistique conséquent dû à l'utilisation de tôles de blindage en configuration espacée. Après une série d'essais, le Cheetah Mk. 2 fut sélectionné et Sandock Austral construisit cinq prototypes supplémentaires entre 1986 et 1987 en vue de passer des essais en conditions opérationnelles organisés par la Force de défense nationale sud-africaine. Le Cheetah Mk. 2 fut officiellement appelé Rooikat et les premiers modèles de pré-série furent fabriqué entre 1988 et 1989 pour équiper les escadrons de blindés du 1er bataillon de service spécial à la mi-août 1989. La production en grande série du Rooikat débuta en juin 1990 et s'acheva en 2000. CaractéristiquesArmementLe Rooikat est armé d'un canon Denel GT-4 d'un calibre 76 mm pour une longueur de 62 calibres. Ce canon est dérivé du canon naval italien Otobreda de calibre 76 mm mais contrairement à ce dernier, le GT-4 possède une pression maximale admissible en chambre supérieure afin de pouvoir tirer des obus-flèches. L'obus-flèche de calibre 76 mm tiré par le canon GT-4 pèse 2,2 kg avec son sabot de lancement et possède une vitesse initiale de 1 610 m/s. Son barreau en alliage de tungstène est capable de perforer à 2 000 m une plaque de blindage en acier d'une épaisseur de 305 mm. L'obus explosif possède une vitesse initiale de 915 m/s, pèse 6,3 kg et renferme 600 g d'explosif à base RDX et de TNT. Moyens d'observation et conduite de tirChef d'engin
Tireur
Chargeur
Pilote
Le viseur panoramique du chef d'engin et le viseur du tireur sont couplés à une conduite de tir numérique permettant le tir sur cibles mobiles. Le tir en marche est possible grâce à un système de stabilisation conçu par Kentron. Afin de limiter le risque d'incendie à bord, la motorisation de la tourelle du Rooikat est entièrement électrique. ProtectionLa caisse et la tourelle du Rooikat sont fait d'un assemblage de tôles d'acier haute dureté garantissant une protection sur un arc frontal de 60° contre les obus-perforants de calibre 23 mm[5] tirés à 500 m et contre les balles perforantes de calibre 7,62 mm sur l'arrière et les flancs. Une plaque de blindage ventrale fixée au plancher de la caisse assure une protection contre la mine antichar TM-46[4]. MobilitéLe Rooikat possède un moteur Diesel V10 ADEV-10 à refroidissement liquide possédant une suralimentation par deux turbocompresseurs et un intercooler. Il s'agit essentiellement du moteur Mercedes OM 443 modifié et fabriqué par l'ADE (Atlantis Diesel Engineering). Le Rooikat possède un arbre de transmission monté longitudinalement avec un différentiel par essieu. Chaque roue est monté sur un bras de suspension oscillant de type balancier, comme sur l'AML-60. Le premier et le deuxième essieu sont directionnels et offrent un diamètre de virage de 25 m. Les huit roues possèdent des pneumatiques 1400R20. Versions
Variantes
Notes et références
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