Romain Laurendeau naît à Beaumont dans le Puy-de-Dôme en 1975. Il obtient une licence de physique-chimie avant de se tourner vers la photographie qu’il étudie à l’École supérieure de photographie (ETPA) de Toulouse[1].
Il débute en réalisant des séries personnelles et intimes. Atteint d’une maladie rare, le kératocône, maladie dégénérative de la cornée qui a failli le rendre aveugle, il subit en une transplantation cornéenne qui lui « a permis de renaître… »[2].
Il voyage pendant cinq années en Algérie au cœur des quartiers populaires de Bab-El-Oued, où il arrive pour la première fois juste après la dernière élection d’Abdelaziz Bouteflika. Il partage et photographie le quotidien de la jeunesse des quartiers populaires.
Sa série en noir et blanc « Kho, la genèse d’une révolte », a remporté le premier prix du World Press Photo dans la catégorie Reportage photo de l’année en 2020[1],[3].
Il reçoit le Grand prix ISEM de la photographie documentaire en 2019[4], pour sa série « Mister Nice Guy », du nom d’un cannabis de synthèse 50 à 100 fois plus puissant que la marijuana et bien plus dangereux, qui est consommé en Israël et dans les territoires palestiniens[5], qu’il expose au Centre photographique documentaire ImagesSingulières à Sète en 2021[6].
Photographe indépendant, Romain Laurendeau est basé à Toulouse.
Récompenses
2013 : Prix Zoom de la presse photo et du public, pour un reportage en noir et blanc sur le quotidien des chercheurs d’or au Sénégal[7].
2014 : Prix spécial AFD du meilleur reportage photo pour sa série sur « Sidi Moussa », un village algérien[7].
2017 : Prix Pierre et Alexandra Boulat pour « Dikis », des « lieux secrets et clandestins en Algérie ou les jeunes peuvent expérimenter la liberté sous toutes ses forme, loin du regard de la société et de sa dangereuse stigmatisation[12]. »
2019 : Grand prix ISEM de la photographie documentaire, pour son projet « Génération Mister Nice Guy : une jeunesse sous emprise », traitant des ravages du cannabis de synthèse auprès des jeunes habitants des territoires palestiniens occupés[4].
2020 : World Press Photo 1er prix, Award for Long-Term Projects, , pour « Kho, la genèse d’une révolte »[13].
2020 : World Press PhotoStory of the Year, pour « Kho, la genèse d’une révolte »[14].
Publications
Taswira, Photopaper, 2018.
Au bord de l’amer, Revue 6 Mois, n° 17, Printemps/Été 2019, pp. 170/197.