l'historien chartisteLéon-Honoré Labande, dans sa thèse des Chartes « Histoire de la ville de Beauvais » (1890), adopte une autre position. Dans ce cadre, l'hypothèse (citée par les historiens Christian Settipani et François Doumerc[3] font de Roger un descendant en lignée agnatique et cognatique des Laon et des Bassigny-Bolenois, comme d'ailleurs le comte palatin Hugues de Beauvais, qui reste dans ce schéma le frère de Roger et d'Héloïse de Pithiviers. Mais les trois n'auraient curieusement plus de lien avec les Blois. De plus, les qualificatifs de Blois ou de Champagne attribués à Roger ne peuvent s'expliquer uniquement par la fidélité envers les comtes de cette grande maison ; pour le nom de Beauvais, il peut certes évoquer son épiscopat à Beauvais — mais le comte Hugues le porte aussi — et l'on peut rappeler que les Blois sont alors les comtes laïcs de Dreux et de Beauvais).
Il devint en 988 chancelier des rois Hugues Capet et Robert le Pieux. Vers 999, il succède à Hervé à l'évêché de Beauvais. C'est sous son épiscopat que le comté laïc de Beauvais fut uni plus précisément à l'évêché. Roger de Blois conclut un accord en 1015 avec son possible cousin Eudes II de Blois, comte de Beauvais, et obtint de récupérer certains droits comtaux (mais pas encore tout le comté : l'annexion du comté par les évêques de Beauvais représente tout un long processus du Xe au XIIe siècle ; l'accord de 1015, ne portant donc que sur des droits partiels, se fit peut-être par échange contre la seigneurie deSancerre[9]).
Puis Roger Ier fit don de ces droits comtaux à l'Église de Beauvais : il annonce ainsi les futurs comtes-évêques du Beauvaisis, plus tard comtes et pairs.
↑Faussement surnommé Roger de Champagne (de toute façon, le comté de Champagne n'est pas alors vraiment constitué, il faut mieux parler encore des comtés de Troyes, Meaux, Provins, Reims...)
↑Abbé de Sahuguet D’Espagnac, Les seigneurs de Nogent-le-Roi et les Abbés de Coulombs sous la dynastie capétienne, Dreux & Nogent-le-Roi, d’après un manuscrit revu et publié par M. Marre, .
↑Lucien Merlet, Histoire de l'abbaye de N.-D. de Coulombs, rédigée d'après les titres originaux, 1827-1898.