Rodrigue Berton des Balbes de Crillon
Marie Gérard Louis Félix Rodrigue de Berton des Balbes de Crillon, 2e et 5e duc de Crillon (Paris, - Paris, )[1] est un homme politique et militaire français. BiographieIl est issu de la Maison de Crillon, fils de Félix de Berton des Balbes de Crillon, 1er duc français et 4e duc pontifical de Crillon, pair de France et de Marie Charlotte Carbon. Etats de service militaireSous l'Empire, il sert dans les armées impériales comme capitaine, aide de camp du général Dessolles. A la première Restauration, il est nommé sous-lieutenant de la 7e compagnie de Mousquetaires et prend rang de colonel la même année, tout en conservant sa position de sous-lieutenant. En mars 1815, il accompagne le Roi à la frontière où sa compagnie est licenciée. Après s'être tenu à l'écart durant les cent-jours, il reprend son service en , et à la suppression des compagnies rouges, est nommé colonel de la légion des Basses-Alpes, devenue en 1820, le 2e régiment d'infanterie légère. Il commande neuf ans durant ce régiment et fait, en 1823, la campagne d'Espagne. Le 8 juin, il se distingue à une affaire brillante dans la Sierra-Morena, à Despena-Peros, où la division Placencia est culbutée. Le lendemain, le général espagnol, ayant rallié ses forces, occupait une position avantageuse et son feu maltraitait fort les chasseurs de la garde royale, retenus au port d'armes par les difficultés du terrain. Le duc de Crillon fit tourner les hauteurs par ses compagnies de voltigeurs ; à la tête du reste de son régiment, il franchit le ravin qui le séparait de l'ennemi et emporte la position au pas de charge. A Xérès de la Frontera, il est détaché avec un bataillon, occupe San-Lucar, y laisse garnison et s'empare d'Algésiras que l'ennemi avait abandonné. Il y reçoit sa nomination au grade de maréchal de camp à la date du . Vie politiqueDès 1820, le duc de Crillon avait succédé à la dignité de pair de France dont son père était revêtu. Il se montre très modéré à la Chambre des pairs[2], où il combat la loi sur la réduction de la rente 5 %, favorable à l'État mais défavorable à la masse des rentiers. En 1830, il se rallie à Louis-Philippe et continue à siéger à la chambre des Pairs jusqu'en 1848. À cette époque, il est aussi mis à la retraite de l'armée[3]. Il est membre de la Société de l'histoire de France en 1834. Il a exercé une inspection générale et présidé des collèges électoraux ; le conseil général de l'Oise le compte de 1833 à 1864 au nombre de ses membres comme représentant du canton de Songeons. Il meurt en sa résidence parisienne, 121, rue de Lille, septième arrondissement, le , et est inhumé à Crillon. Il est le dernier titulaire du titre pontifical de duc de Crillon, conféré par le pape Benoit XIII à son aïeul, du titre espagnol de duc de Mahon, et du titre français de duc et pair conféré à son père par le Roi de France Louis XVIII. Mariage et descendanceIl épouse, le 15 juin 1806, Françoise Victurnienne Zoé de Rochechouart de Mortemart (1787-1849), fille de Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart, ancien député aux Etats-généraux de 1789, Pair de France en 1815, et de Marie Céleste Adélaïde de Nagu. Ils ont cinq filles :
DistinctionsDécorations françaises
Décorations étrangèresNotes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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