Silverman découvre les joies du vélo alors qu'il étudie en France en 1969. Encouragé par sa femme, Edith Rosenkranz, il utilise un vélo pour se rendre à ses cours de français et est séduit par ce mode de déplacement. À son retour à Montréal l'année suivante, Silverman achète un vélo d'occasion pour se déplacer en ville, une pratique rare à Montréal à l'époque[2].
En 1975, il cofonde le groupe Le Monde à bicyclette avec Claire Morissette. Il se bat pour une meilleure sécurité à vélo en ville[3],[1],[4],[5]. Dans une interview à la suite de la mort de Silverman, l'activiste Scott Weinstein dit : « Il faut se rendre compte que Monde à Bicyclette avait deux personnes clés. Bob était le showman que tout le monde connaissait et Claire Morissette était l'organisatrice. Elle s'est vraiment occupée des détails et de la tactique »[6].
En 1977, Silverman annonce la création de l'internationale cycliste « Cyclistes de tous les pays, unissez-vous. Vous n'avez rien à perdre que vos chaines ! Construisons l'internationale cycliste »[7]. Le monde associatif doit s'organiser à l'échelle mondiale. Il propose la création d'une bibliothèque multilingue et d'un bulletin de liaison multilingue et international[8].
Silverman meurt le de causes naturelles au Pavillon Philippe-Lapointe, un CHSLD à Sainte-Agathe-des-Monts[3]. La mairesse de Montréal Valérie Plante lui a rendu hommage en tant « que pionnier du cyclisme à Montréal. Militant de la première heure, il a contribué à rendre les déplacements en vélo plus sécuritaires et à promouvoir la mobilité active. Nous lui devons beaucoup »[9].
Honneurs
Le , l’administration Plante envisage « plusieurs options » pour rendre hommage à Silverman[10].
Le , la conseillère de Projet Montréal, Marianne Giguère, annonce que la ville envisage de renommer l'axe 1 du Réseau express vélo sur la rue Saint-Denis en l'honneur de Silverman, un processus qui doit être amorcé au moins un an après le décès d'une personne. Giguère a rendu visite à Silverman avant sa mort et a partagé le plan de renommer la piste cyclable en son honneur. Silverman s'est dit ravi parce qu'elle traverse la piste nommée au centre-ville pour Morissette[6].
↑Robert Silverman, L'internationale cycliste dans l'histoire mondiale, Pour une ville nouvelle, no 6, juillet 1977, p. 12.
↑Pablo Bernard, Naissance et évolution de la lutte cyclo-militante à Montréal et à Paris (1972-2004), Mémoire de Master 2 histoire contemporaine, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, juin 2015.