(à partir de la confluence) Ruisseau Moreau, ruisseau Laurin, ruisseau Blackburn, décharge du lac du Brochet, décharge du lac Cascades, décharge des lacs Dahaut et à la Truite, ruisseau Wilson, ruisseau Mullin, ruisseau Daly, décharge des lacs Grégoire et Hughes, décharge d'un ensemble de lacs dont le lac Dolan, décharge du lac du Canard, décharge du lac Fresavy, rivière du Plomb, décharge des lacs Croche et du Huard, décharge du lac Quenouille, ruisseau Morency, décharge du lac Saint-Joseph, décharge du lac Bitobi, ruisseau Jean-Rock-Patry, ruisseau Cameron, décharge du lac Chalifoux, décharge du lac des Trente et Un Milles et du Grand lac Rond, décharge du lac Bitobig, décharge du lac Godin, crique des Quatre Fourches, ruisseau Scullion, rivière Joseph, ruisseau du Castor, ruisseau des Cèdres, décharge du lac Bitobi; (à partir du réservoir Baskatong)Rivière Notawassi, ruisseau de l'Esturgeon, décharge du lac Crevier, rivière Lesueur, rivière Bazin, rivière du Canot, rivière Chabot, rivière Fortier, ruisseau McGregor.
Longue d'environ 440 km, elle coule généralement vers le sud, traverse le réservoir Baskatong et termine sa course dans la rivière des Outaouais, dont elle est le plus gros affluent.
Autrefois dénommé « kasnapusis » (Grande rivière en langue française) le cours d’eau sert de voie de voyage pour plusieurs groupes familiaux des Anishinaapabeg (une nation Alkonquinne)[3]. Les groupes familiaux de chasseurs cueilleurs sont souvent autonomes les uns des autres, sauf lors des grands rassemblements d’été à l’embouchure de la rivière avec l'Outaouais. Se déroulent alors les échanges matériels et les demandes en mariages[4]. Les hivers sont passés dans les campements à l’intérieur du territoire, dans les forêts de l’ouest et du nord de la Grande rivière[3]. Ce peuple autochtone développe une tradition orale afin de préserver son dialecte de langue algonquine et ses tradition culturelles[5],[6].
Découverte par les Français
Le , Samuel de Champlain y passe, en route vers l'Isle-aux-Allumettes et note : « Nous passâmes proche d’une rivière qui vient du nord, où se tiennent des peuples appelés Algoumequins, laquelle va tomber dans le grand fleuve Saint-Laurent, trois lieues aval le Saut Saint-Louis, qui fait une grande ile contenant près de quarante lieues, laquelle n’est pas large mais remplie d’un nombre infini de sauts qui sont fort difficiles à passer. Quelquefois, ces peuples passent par cette rivière pour éviter les rencontres de leurs ennemis, sachant qu’ils ne les recherchent en lieux de si difficiles accès »[7].
Il reconnaît cette « rivière qui vient du nord » mais ne lui donne pas de nom.
Toponymie
Elle serait nommée en l'honneur de l'explorateur Nicolas Gatineau.
Selon le Bulletin des recherches historiques (1895), l'arpenteur Noël Beaupré rédige le procès-verbal de la rivière le , mais sans la nommer. Nous ne savons donc pas si le toponyme a réellement été utilisé au XVIIIe siècle.
En 1783, dans un rapport adressé au gouverneur Haldimand, le lieutenant David Jones désigne la rivière sous la forme River Lettinoe. D'après Lucien Brault (Histoire de la Pointe-Gatineau, 1948), il s'agirait là de la première mention écrite du nom de la Gatineau. Sur les cartes de sa relation écrite vers 1830, mais évoquant des événements vécus au début du XIXe siècle, le voyageur et marchand de fourrures Jean-Baptiste Perrault appelle la rivière nàgàtinong ou àgatinung.
Sur un plan du canal Rideau, dressé par le lieutenant-colonel John By en 1831, la rivière est appelée Gatteno. Enfin, R. Gatineau paraît sur la carte de William Henderson en 1831, de même que sur celle de Thomas Devine, en 1861.
Cette désignation rappellerait le souvenir d'un commerçant de fourrures du XVIIe siècle, Nicolas Gatineau ou Gastineau dit Duplessis. Habitant de Trois-Rivières, il aurait fait la traite sur une rivière située entre l'Outaouais et le Saint-Maurice, qu'on avait pris l'habitude d'appeler « la rivière à Gatineau ». Selon Raymond Douville cependant, Louis (1674-1750) et Jean-Baptiste (1671-1750), fils de Nicolas, ont établi à la fin du XVIIe siècle un poste de traite, ou du moins un relais sur une pointe située à l'embouchure de la rivière, site de la future Pointe-Gatineau. Il est probable par conséquent que le toponyme, étendu plus tard à la rivière, s'explique davantage par les fils Gatineau que par le père[2].
Bibliographie
Francine Ouelette, La Rivière profanée, Montréal, Éditions Libre expression, (ISBN978-2764801598)
Rémi Savard, « À la recherche d’une culture perdue », Sociologie et Sociétés, vol. 11, no 1, , p. 39-46
Rémi Savard, La Forêt vive, Récits fondateurs du peuple innu, Montréal, Éditions du Boréal, (ISBN9782764603277)
Galerie de photos
Vue du pont Lady-Aberdeen sur la rivière Gatineau, à partir de la rive gauche (rue Jacques-Cartier) à Gatineau le 7 oct. 2018.
Pont des Draveurs (autoroute 50-route 148) enjambant la rivière Gatineau (vue vers l'amont le de la rue Jacques-Cartier).