Le mouvement rivethead (en anglais, littéralement, « tête de rivet ») est une sous-culture affiliée à la musique industrielle. Il désigne essentiellement le look adopté par les amateurs de musique industrielle nord-américaine durant les années 80-90.
Origines
À l’origine, le terme rivethead désigne les ouvriers automobiles de l'Amérique des années 1940. Ce sobriquet a, par la suite, connu une diffusion nationale lors de la publication de Rivetheads: Tales of the Assembly Line.
L'acception actuelle du terme est due à Glenn Chase, fondateur du label musical Re-Constriction Records(en)[1]. En 1993, il publie Rivet Head Culture, une compilation de morceaux provenant de l'undergroundélectro-industriel et rock industriel. La même année, le groupe Chemlab distribue son premier album : Burn Out at the Hydrogen Bar(en)[2] dont une des pistes comprend le morceau Rivet Head. Le chanteur de Chemlab, Jared Louche, prétend ne pas se souvenir de l'origine du terme ; il maintient cependant que le titre a longtemps fait partie de sa réflexion[3].
Style vestimentaire
Le style vestimentaire fédérateur du genre s’inspire des esthétiques militaires, punk, et bondage, complété par « un style qui imite la crasse et la poussière des zones industrielles des grandes agglomérations »[4]. Des éléments sont également empruntés à la mode punk, tels que les coiffures en grandes crêtes ainsi que les modifications corporelles que sont les tatouages, piercings et scarifications[5].
Les femmes affichent une sexualité assumée qu'elles brandissent comme pouvoir féminin. Des ensembles en PVC, des corsages en cuir ou des bottes montantes à talons aiguilles sont autant de preuves d’une affinité pour le style fétichiste[6]. En outre, elles arborent des coiffures aux teintes fortes (souvent noir de jais, parfois rouge ou blond), et leurs chevelures sont généralement courtes, parfois partiellement rasées ou présentant des montages en « pics ».
Adoptant une philosophie de « survie urbaine», les rivetheads préfèrent des vêtements pratiques et se distinguent ainsi des goûts plus romantiques des gothiques[7],[8],[5].
↑ a et b(en) Lauren M. E. Goodlad, Michael Bibby : Goth. Undead subculture, Duke University Press, 2007 (ISBN978-0822339212), p. 47.
↑(en) Kate Stevens : Freak Nation: A Field Guide to 101 of the most odd, extreme, and outrageous American subcultures, Adams Media, novembre 2010 (ISBN978-1440506468), p. 108.
↑(en) Jonathan S. Epstein / David A. Locher: Youth Culture. Identity in a postmodern world, Wiley-Blackwell Publishers, 1998 (ISBN1-55786-851-4), p. 107
↑(en) Raven Digitalis : Goth Craft. The Magickal Side of Dark Culture, Llewellyn Worldwide, 2007 (ISBN9780738711041), p. 37