Rita Roos naît Rita Niedermann le à Lichtensteig, dans le canton de Saint-Gall[1]. Elle est la troisième d'une fratrie de quatre enfants, tous des filles[2]. Son père, Fritz Niedermann, est agent d'assurance ; sa mère se prénomme Idda[2].
Elle grandit à Lichtensteig[3] et y habite à nouveau depuis 1995[2].
Elle est mariée depuis 1984 à Markus Roos, d'origine lucernoise[2], et sans enfant[4].
Après son retrait du gouvernement saint-gallois, elle séjourne deux ans aux États-Unis, où elle obtient en 2002[11] un Master of Laws de l'université de San Diego[12] puis un diplôme en gestion d'entreprise[13]. À son retour, après avoir repris sa pratique d'avocate[12], elle devient directrice pendant 12 ans de l'association Pro Infirmis, jusqu'en 2016[12],[n 1].
Parcours politique
Approchée en 1988 par le président de la section locale du Parti démocrate-chrétien (PDC) pour être candidate au Conseil cantonal de Saint-Gall, elle accepte à condition de figurer en tête de liste[6] après les sortants[2]. Elle est élue et y siège de 1988 à 1996[13].
Elle est élue en au Conseil d'État du canton de Saint-Gall, en troisième place des sept élus[6]. Elle est la première femme, aux côtés de Kathrin Hilber[9], à y siéger, de 1996 à 2000[11] à la tête du département de l'économie[15] qu'elle restructure totalement[6], notamment en licenciant le secrétaire général (frère de l'ancien secrétaire général du PDC Iwan Rickenbacher(de))[16]. Elle est la première à présider le gouvernement[12] en 1998-1999[15],[17],[n 2].
Elle est candidate en 1999 au Conseil fédéral. Favorite, elle se voit cependant préférer Ruth Metzler le au quatrième tour de scrutin par 126 voix contre 118[18] après avoir manqué son élection d'une voix au tour précédent[n 3],[12],[19]. Dans une analyse comparant son échec à celui d'Eva Herzog face à Elisabeth Baume-Schneider en 2022, la Neue Zürcher Zeitung relève que si ses compétences et son expérience étaient reconnues, elle était perçue comme « revêche » (spröde)[20].
L'année suivante, au terme d'une campagne où elle fait l'objet de nombreuses attaques et critiques[n 4] notamment dans le Sankt Galler Tagblatt[13],[21],[22], elle arrive dernière des dix candidats au gouvernement saint-gallois au premier tour et se retire pour le second[15].
Positionnement politique
Elle se réclame de l'aile sociale de son parti[23], mais se voit reprocher par la gauche un virage à droite après son accession au gouvernement[24].
Notes et références
Notes
↑L'une de ses sœurs est paraplégique depuis l'âge de 20 ans[14].
↑Elle est élue dès sa deuxième année au gouvernement, alors que la tradition voulait qu'on ne puisse accéder à la fonction qu'une fois qu'on a siégé sous la présidence de tous ceux présents depuis plus longtemps au sein du collège.
↑Un bulletin sur lequel est écrit Roth au lieu de Roos est annulé.
↑Elle se voit notamment reprocher le coûteux licenciement de deux cadres dans son département, une facture personnelle payée par l'État et la décoration coûteuse de son bureau.
↑ ab et c(de) Katharina Meier, Marina Widmer (dir.) et Heidi Witzig(de) (dir.), Blütenweiss bis rabenschwarz : St. Galler Frauen - 200 Porträts, Zurich, Éditions Limmat(de), , 478 p. (ISBN3857914440), « Sie gehörte nicht zum Filz », p. 314
↑(de) Beat Bühlmann et Hannes Nussbaumer, « Behinderte nicht ausschliessen », Sankt Galler Tagblatt,