Risques des gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz naturels présents dans l’atmosphère terrestre ayant la particularité d’avoir plus de trois atomes par molécule ou deux atomes différents par molécule. Cela a pour conséquence qu’ils peuvent absorber les rayonnements infrarouges émis par la Terre. Les GES contribuent ainsi à l’effet de serre, un phénomène avant tout naturel et très important pour l’équilibre de la planète. Cependant, cet équilibre est perturbé depuis le XIXe siècle par les différentes activités humaines, qui ont pour conséquence l’augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère terrestre.

L’augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère terrestre est un des facteurs du réchauffement climatique et de la dégradation de la couche d’ozone. Cela a et aura de nombreuses conséquences, à court et à long terme, pour l’Homme, les écosystèmes et la planète.

Risques pour la nature

Les inquiétudes liées aux gaz à effet de serre sont dues aux problématiques soulevées par le réchauffement climatique. Ce terme désigne le phénomène d'augmentation des températures globales des espaces maritimes ainsi que de l'atmosphère causé par les GES dit anthropique, c'est-à-dire d'origine humaine[1]. Le réchauffement climatique est une conséquence directe de la révolution industrielle, qui a vu l'explosion de la production d'énergies fossiles tel que le pétrole et le charbon. Le constat concernant la situation climatique de la planète est très critique. De nos jours, les températures moyennes sont 0,6 % au-dessus des températures préindustrielles, et ce nombre en constante évolution pourrait attendre 5,8 % si la consommation planétaire ne venait pas à se stabiliser. Ce phénomène possède donc des incidences climatiques considérables, mais pas seulement. Elle possède également des conséquences sociales, humaines et économiques, dont les effets se font déjà ressentir aujourd'hui[2].

Réchauffement climatique

Les nombreuses modifications causées par le réchauffement climatique tendent à déséquilibrer la répartition des espèces sur terre, et donc à déséquilibrer par le même biais l'écosystème. De nombreuses espèces se doivent de migrer en plus grand nombre dans un espace qui se réduit de plus en plus. Par exemple, 28 000 oies cendrées ont hiverné en France en 2011 contre seulement dix en 1968[3]. On constate également l'expansion des espèces nuisibles qui se dirigent vers des territoires qu'elles n'habitaient pas jusqu'alors. Ces espèces parasites et invasives représentent donc un danger pour la faune et la flore en place dans les dites zones. La chenille processionnaire, dangereuse à la fois pour l'humain ainsi que pour les animaux, s'avance de 4 km/an vers le nord depuis dix ans.

Destruction des écosystèmes

Le réchauffement climatique possède un effet dévastateur quant à l'équilibre de l'écosystème. En effet, elle est la cause de la modification de l'habitat naturel de plusieurs espèces végétales et animales, qui à défaut de pouvoir s'adapter, disparaissent. On estime entre 20 et 30 % des espèces menacées d'extinctions et à 60 % le nombre d'espèces disparues durant ces quarante dernières années[3].

Risques pour les humains

L'augmentation des températures estivales pourrait s'élever au-delà des capacités de l'organisme humain, qui ne pourrait ne plus survivre sans protection. De plus, on assiste à des vagues de chaleur mortelles[3] qui pourraient se faire de plus en plus régulières. La canicule européenne de 2003 en est l'exemple le plus marquant, causant un excès de 15 000 décès en France - c'est-à-dire une surmortalité de +55 %. Au-delà des pertes humaines, le niveau des récoltes baisse de 20 % et elle fut le point d'orgue d'une crise politique. On pourrait également parler de la canicule de 2013 aux États-Unis, dont les répercussions furent minimes, mais les constatations furent les mêmes. Selon une étude, une personne sur trois serait potentiellement exposée à des vagues de chaleur, proportion qui pourrait monter à trois sur quatre d'ici 2100.

Les maladies infectieuses sont également en augmentation à cause du réchauffement climatique. En effet, la hausse des températures hivernales augmentent la période d'activité (et donc par la même occasion la période de reproduction) des insectes vecteurs de virus infectieux[4]. Le moustique tigre par exemple, vecteur du Chikungunya, de la Dengue et du Zika, s'est étendu au-delà des océans, et est désormais l'un des insectes vecteurs les plus invasifs au monde. Pour le cas de la Dengue d'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 2,5 milliards de personnes sont exposées à cette maladie, et il y aurait à ce jour 50 millions de cas dont une majorité nécessiterait une hospitalisation. Les insectes vecteurs du paludisme ont également vécu une grande expansion dans les dernières années. Ainsi, au Kenya par exemple, on constate des cas d'épidémies à des altitudes dépassant les 2 000 mètres, à des températures inhabituellement concernées par ce genre de cas.

Risques d'effondrements environnementaux et sociétaux


Notes et références

Notes

Références

  1. « Réchauffement climatique : définition, causes et conséquences », sur La RSE et le développement durable en entreprise : e-RSE.net (consulté le )
  2. « Ministère de la Transition écologique et solidaire », sur Ministère de la Transition écologique et solidaire (consulté le )
  3. a b et c « Les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité », sur Ministère de la Transition écologique et solidaire (consulté le )
  4. « Changement climatique : quels effets sur notre santé ? », sur Encyclopédie de l'environnement, (consulté le )