Né et ayant grandi en Silésie, Richard Peter travailla comme forgeron et mineur tout en découvrant la photographie. Il fut appelé dans l'armée allemande pour combattre lors de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il s'établit à Halle puis à Dresde, rejoignant le mouvement ouvrier et le Parti communiste d'Allemagne et publiant, pendant les années 1920 et 1930, des photos dans des publications de gauche, ce qui lui valut une interdiction d'exercer son métier après l'arrivée au pouvoir des Nazis. Il travailla dans la publicité avant d'être appelé une nouvelle fois à servir dans l'armée lors de la Seconde Guerre mondiale.
Richard Peter revint à Dresde en pour retrouver sa ville détruite par les bombardements de . Son matériel et ses archives avaient aussi été détruits. Empruntant du matériel, il commença à documenter cette destruction pour publier ses photographies en 1949 dans un ouvrage intitulé Dresden, eine Kamera klagt an[2],[3] (Dresde, une caméra accuse). Cette même année, il fut aussi exclu du Parti socialiste unifié d'Allemagne, successeur du parti communiste, quand il commença à s'intéresser à la corruption de certains dirigeants. Il travailla comme photographe d'art indépendant à Dresde jusqu'à sa mort, en 1977.
↑Richard Peter a cadré ironiquement au premier plan la statue de la bonté, une des statues allégoriques de la tour, dont la main gauche étendue répand en vain la grâce au dessus du paysage de destruction de la ville de Dresde, après les bombardements de .