Renaud Sainsaulieu

Renaud Sainsaulieu
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Renaud Sainsaulieu, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un sociologue français.

Biographie

Jeunesse et études

Fils de Louis Sainsaulieu, Renaud Sainsaulieu est issue d’une famille bourgeoise catholique[1] du 16ème arrondissement (Paris). Il fait ses études au lycée Saint-Louis de Gonzague puis au lycée Janson-de-Sailly. Il est marqué par son expérience du scoutisme[2].

Une fois son baccalauréat obtenu, il s'inscrit à l'université Paris I Panthéon Sorbonne et suit des études de droit (1954-1956) puis de psychologie générale (1957-1959)[2]. Il est docteur d'État ès lettres et sciences humaines.

Parcours professionnel

De 1960 à 1962, il sert en Algérie comme sous-lieutenant au service de psychologie des armées[3].

Aux environs de , il enseigne durant plusieurs années la sociologie à l'École des mines de Nancy, mettant ainsi en œuvre la réforme de Bertrand Schwartz, qui a fait entrer les sciences humaines et sociales dans une école d'ingénieurs[4].

En 1977, il est recruté comme professeur à l'Institut d'études politiques de Paris[5]. Il dirige pendant longtemps le Centre d'études sociologiques. Il refonde en 1982 le DESS Gestion de l'emploi et développement social de l'entreprise, et le dirige jusqu'en 2002. Il a aussi contribué à créer un cycle de formation continue en sociologie en 1991. Impliqué au sein de la vie de l'Institut, il préside son conseil scientifique de 1989 à 1997, date à laquelle Jean-Paul Fitoussi lui succède[6].

On peut le considérer comme l'un des principaux théoriciens français de la sociologie des organisations[7],[8]. Il a en effet fortement contribué au développement de cette discipline en France, en prenant la suite des travaux de Michel Crozier au sein du Centre de sociologie des organisations.

Bibliographie

  • Les Relations de travail à l'usine, Éditions des Organisations, Paris, 1973.
  • L'Identité au travail, Les effets culturels de l'organisation, Presses de la FNSP, Paris, 1977.
  • Sociologie de l'organisation et de l'entreprise, Presses FNSP-Dalloz, Paris, 1987.
  • Sociologie de l'entreprise, Presses de la FNSP et Dalloz, Paris, 1997.
  • Des sociétés en mouvement : La Ressource des institutions intermédiaires, Desclée de Brouwer, Paris, 2001[9]

Références

  1. ↑ Frédéric Lemaître, « Mort de Renaud Sainsaulieu, universitaire et sociologue d'entreprise français », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ a et b Laurence Servel, « SAINSAULIEU Renaud, Marie, Joseph, Luc », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. ↑ Françoise Piotet, « Renaud Sainsaulieu », Sociologie du travail, vol. 44, no 4,‎ , p. 457–460 (ISSN 0038-0296, lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ Guy Jobert (Titulaire de la chaire de formation des adultes au Conservatoire national des arts et métiers), « Hommages à Renaud Sainsaulieu : In memoriam - Renaud Sainsaulieu », sur marc-uhalde.pagesperso-orange.fr, Education permanente N°152, (consulté le ).
  5. ↑ Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  6. ↑ Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  7. ↑ NORBERT ALTER et JEAN-LOUIS LAVILLE, « La construction des identités au travail : Renaud Sainsaulieu (1935-2002) », Sciences Humaines, no 149,‎ (lire en ligne)
  8. ↑ Olivier Meier, « Renaud Sainsaulieu et l’identité au travail », RSE Magazine,‎
  9. ↑ Valérie Boussard, « Renaud Sainsaulieu, Des sociétés en mouvement. La ressource des institutions intermédiaires », Sociologie du travail, vol. 45, no 4,‎ , p. 557–560 (ISSN 0038-0296, lire en ligne, consulté le )

Sources externes

  • Dahan-Seltzer, Geneviève, et Monique Hirschhorn. « Sainsaulieu Renaud (1935-2002) », Jacqueline Barus-Michel éd., Vocabulaire de psychosociologie. Références et positions. Érès, 2016, pp. 601-603.

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