Reformage du méthaneLe reformage du méthane est une réaction chimique qui consiste à produire de l'hydrogène à partir du méthane présent dans le gaz naturel ou du biométhane. Deux principaux procédés de reformage du méthane existent : le vaporeformage et le reformage à sec. Vaporeformage du méthaneLe vaporeformage (aussi appelé reformage à la vapeur, en anglais : steam reforming) du méthane (steam methane reforming ou SMR) consiste à faire réagir celui-ci avec la vapeur d'eau en présence d'un catalyseur. Cette transformation a lieu à haute température (840 à 950 °C), sous une pression modérée (20 à 30 bar) et selon une réaction fortement endothermique, pour produire du dihydrogène :
Le monoxyde de carbone produit dans la réaction réagit aussi avec l'eau selon une réaction faiblement exothermique :
Ce procédé de vaporeformage se compose de deux réactions :
En aval de ces deux réacteurs, on trouve généralement une unité de décarbonation afin de retirer le CO2 formé par la shift conversion[1]. Le vaporeformage des hydrocarbures (du méthane en particulier, qui est le principal constituant du gaz naturel, du biogaz et l'essentiel du biométhane) est une méthode fortement utilisée pour produire de l'hydrogène[2],[3] dont la demande pourrait augmenter (avec le développement des piles à hydrogène notamment). Reformage à sec du méthaneLe reformage à sec du méthane est un procédé qui utilise méthane (CH4) et gaz carbonique (CO2)[4],[5] :
Cette réaction est fortement endothermique, le domaine de température dans lequel elle est thermodynamiquement favorable se situe au-dessus de 640 °C. Cette réaction présente pour intérêt qu'à l'équilibre, le rapport H2/CO est égal à l'unité. Ce ratio est très recherché pour le procédé Fischer-Tropsch et d'autres applications industrielles[6]. En outre, elle est l'une des réactions les plus importantes pour convertir le biogaz en hydrogène ou en gaz de synthèse[7],[8]. BiométhaneLe biométhane est produit par dégradation de biomasse puis épuré. Il pourrait constituer, via le reformage, une source renouvelable pour la production de dihydrogène (biohydrogène). En effet, en 2015, 49 % de l’hydrogène commercialisé est produit à partir du gaz naturel, pour 29 % produits à partir d'hydrocarbures liquides, 18 % à partir du charbon et 4 % à partir de l'électrolyse de l'eau — donc moins de 1 % à partir du biométhane[9],[10]. Références
Articles connexes
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