Records de monocycle en contre-la-montreLes records de monocycle en contre-la-montre sont des performances qui ne sont pas établies lors des compétitions de monocycle. Ils nécessitent une organisation à part entière. Les monocycles utilisés pour ces records font généralement partie de la catégorie « illimité ». Aucune limite n'est imposée concernant : la taille de la roue, la longueur des manivelles, la forme du cadre. La seule règle est d'avoir une seule roue et de n'avoir aucune assistance motorisée (les gyropodes ne sont pas considérés comme des monocycles). Ces records sont en partie liés à des innovations technologiques : roues de 36" (la première marque est Coker), moyeu à vitesse (le plus connu étant le Schlumpf[1]), l'utilisation d'un guidon et de pédales automatiques... Homologation des recordsPlusieurs organisations peuvent reconnaître les records du monde de monocycle. Cet article se limite aux records reconnus par le Livre des records Guinness et par la Fédération internationale de monocycle (IUF). Le Livre des records GuinnessLe Livre des records Guinness n'a reconnu que des records masculins[source secondaire souhaitée] : le record de l'heure, le record des 100 miles et le record des 24 heures. De nouveaux records peuvent être ajoutés sur demande[2][source insuffisante] . Les critères peuvent différer de ceux de l'IUF[source secondaire souhaitée]. La Fédération internationale de monocycleLa Fédération internationale de monocycle (IUF) reconnait 4 types de records en contre-la-montre : le record de l'heure, le record des 100 km, le record des 100 miles et le record des 24h. Depuis 2011, ces records sont homologués par l'IUF[3]. Avant, les records étaient le plus souvent homologués dans le Livre Guinness des records. Record de l'heureLe record de l'heure est une épreuve qui consiste à parcourir la plus grande distance possible en une heure. Contrairement au record de l'heure cycliste, il n'est pas imposé de le réaliser dans un vélodrome. Depuis les années 2000, il s'agit du record chronométré le plus disputé. Celui où la vitesse moyenne est la plus rapide et celui qui a été le plus marqué par les innovations technologiques du XXIème siècle. Les premiers recordsLe premier record de l'heure de monocycle remonterait aux origines du monocycle : en 1888, Bert Myers, à Peoria (Illinois), aurait parcouru 13 miles et 5098 pieds (22,475 km) sur la roue avant de son Grand bi Light Champion (une roue de 48 à 60")[4]. Pendant le XXème siècle, il y a eu très peu de record de l'heure homologué. Au début des années 2000, le record du Livre Guinness des records avait été réalisé sur un monocycle de 24" et ne dépassait pas 9 miles (un peu moins de 15 km), alors que le record de 100 miles avait été battu à plusieurs reprises dans les années 80 à des vitesses moyennes bien supérieures. Quelques années plus tard, Stephan Gauler pensait avoir amélioré la marque avec un monocycle de 26" (une première série de monocycle 26" pneumatique a été réalisée pour la première dans les années 1990), faute d'un manque de documentation, le record n'a pas pu être homologué. Les monocycles de 36" à pneumatiqueEn 1998, la marque Coker, du nom de son fondateur David Coker, a produit un pneu à chambre à air de 36" et le premier monocycle produit en série équipé de ce pneu de 36" [5][source insuffisante].
La domination du moyeu SchlumpfLe premier moyeu de monocycle à vitesse destiné à une production en série a été prototypé en 2004 [6]. Les premiers monocyclistes ont pu le tester en 2005[7]. Ce moyeu est équipé de 2 vitesses : une vitesse normale (1 tour de roue pour 1 tour de pédale) et une vitesse démultipliée avec un ratio de 17/11 (soit environ 1,55 tour de roue par tour de pédale). Le passage de vitesse se fait généralement en donnant un coup de talon dans un bouton dépassant au niveau de l'axe de la roue, il y a un bouton de chaque côté. Le , Jan Logemann fut le premier à améliorer le record avec un monocycle 36" équipé du fameux moyeu Schlumpf. Depuis cette date, tous les records ont été battus avec un monocycle 36" avec un moyeu Schlumpf. Le , Ken Looi a amélioré le record de plus de 2,4 km et lui aura manqué seulement 7 mètres pour porter le record au-delà des 30 km[8]. Il s'agit du dernier record de l'heure réalisé sur une piste d'athlétisme et homologué par Guinness[9]. Le (près de 5 ans plus tard), pendant l'UNICON 17 à Montréal, Christoph Hartmann a parcouru 32,230 km, battant l'ancien record de plus 2,2 km sur le Circuit Gilles-Villeneuve (circuit sur lequel le marathon de l'UNICON était organisé et où il avait fini 2e derrière Scott Wilton). Il devient le premier a porter le record de l'heure au-delà de 30 km. Le , sur l'anneau de vitesse de Rodgau-Dudenhofen, Jana Tenambergen devient la première femme à détenir le record de l'heure tout sexe confondu[10]. Il a fallu attendre 7 ans pour que le record masculin soit amélioré. Le , Simon Jan porte le record de l'heure à 33,365 km, battant de moins de 200 m le record établi par Jana Tenambergen un an plus tôt. Les records les plus récents ont tous été réalisés sur les monocycles avec une roue de 36" et un moyeu Schlumpf. L'évolution du record peut s'expliquer par une optimisation des périphériques (pneus et jantes plus légers, utilisation de pédales automatiques) de la position (plus confortable et aérodynamique) et de l'allongement du parcours pour limiter les virages trop serrés. Évolution du recordMasculin
Féminin
Record des 24hLe record des 24h est une épreuve qui consiste à parcourir la plus grande distance possible en 24h. Cette épreuve est généralement réalisée sur une piste d'athlétisme (environ 400 m). Évolution du recordMasculinLes records de 24h masculin ont tous été établis avec des monocycles équipés de moyeu sans vitesse.
Féminin
Record des 100 kmLe record des 100 km est une épreuve qui consiste à parcourir 100 km le plus rapidement possible. Ce record n'est pas le plus disputé. Chez les hommes, le 9 juillet 2015, à l'occasion de sa tentative de record des 100 miles sur le Circuit de Croft (3423m) à Darlington, Sam Wakeling a établi la marque de référence en 3h37min45sec. Chez les femmes, le 19 septembre 2020, Mirjam Lips n'est pas passée loin de battre le record masculin sur l'aéroport militaire d'Emmen en Suisse, il ne lui aura fallu que 8 minutes de plus pour faire les 100 km. Évolution du recordMasculin
Féminin
Record des 100 milesLe record des 100 miles est une épreuve qui consiste à parcourir 100 miles (160,934 km) le plus rapidement possible. Les années 80Le record des 100 miles était sans aucun doute le record chronométré le plus contesté dans les années 80, période durant laquelle il a été amélioré à plusieurs reprises. Ces records ont été réalisé sur des monocycles avec des roues de 40" ou plus. Jack Halpern et Takayuki Koike ont utilisé le même monocycle équipé d'une roue de rickshaw 42-43" à pneumatique. Alors que John Severin et Floyd Beattie avaient amélioré le record sur des monocycles à pneu plein. Une première marque a été réalisée en 1980 par Jack Halpern en 11h26[26]. A noter, qu'il faut le premier président de l'Association Japonaise de Monocycle, qui a été un tournant dans la pratique du monocycle au Japon. La même année, Cathy Fox a amélioré le record (tout sexe confondu) à 10h37. L'année suivante, John Severin, a amélioré le record en 9h20min53[27]. En 1985, Floyd Beattie porta le record sous les 8h[28]. En 1987, Takayuki Koike est lui passé sous les 7h (6h44) et sans poser le pied à terre. Il s'agit de la meilleure performance réalisée avec un monocycle sans vitesse et c'est toujours l'actuel record sur le Livre Guinness des records[29]. XXIème siècleL'intérêt pour le record des 100 miles semble être retombé après 1987. Entre 2005 et 2012, il a eu au moins 4 tentatives ratées (Ken Looi, Zach Warren, Sam Wakeling et Phil)[30]. Il aura fallu attendre 28 ans pour que Sam Wakeling améliore le record de 26 minutes. Ce record effectué sur un monocycle de 36" à pneumatique équipé de vitesse a été homologué par l'IUF. Deux ans plus tard, Mirjam Lips a amélioré le record féminin (de plus de 2h30) avec un monocycle de 29" à vitesse. Évolution du recordMasculin
Féminin
Notes et références
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