Record du monde du 800 mètres
Les records du monde du 800 mètres sont actuellement détenus par le Kényan David Rudisha avec le temps de 1 min 40 s 91, établi le en finale des Jeux olympiques de Londres au Royaume-Uni, et par la Tchèque Jarmila Kratochvílová, créditée de 1 min 53 s 28 le à Munich, en Allemagne de l'Ouest, ce temps constituant le record du monde d'athlétisme le plus ancien, toutes disciplines confondues. Le premier record du monde du 800 m homologué par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme est celui de l'Américain Ted Meredith en 1912 avec le temps de 1 min 51 s 9. Le Britannique Tommy Hampson est officiellement le premier athlète à franchir la barrière des 1 min 50 s (en 1932), le Néo-zélandais Peter Snell celle des 1 min 45 s (en 1962), l'Italien Marcello Fiasconaro celle des 1 min 44 s (en 1973), le Britannique Sebastian Coe celles des 1 min 43 s (en 1979) et 1 min 42 s (en 1981), et le Kényan David Rudisha celle des 1 min 41 s (en 2012). La Française Georgette Lenoir est officiellement la première détentrice du record mondial féminin en 1922 avec le temps de 2 min 30 s 4. L'Allemande Hildegard Falck est la première athlète à descendre sous les 2 minutes (en 1971) et la Russe Tatyana Kazankina sous les 1 min 55 s (en 1976). Les records du monde en salle du 800 m appartiennent au Danois Wilson Kipketer (1 min 42 s 67 le à Paris) et à la Slovène Jolanda Čeplak (1 min 55 s 82 le à Vienne). Record du monde masculinPremiers recordsLa performance de l'Américain Ted Meredith de 1 min 51 s 9, établie le en finale des Jeux olympiques de 1912, à Stockholm, constitue le premier record du monde du 800 m homologué par l'IAAF[1]. Le , à Londres, sur la distance de 880 yards (804,672 m), l'Allemand Otto Peltzer améliore de 3/10e de seconde le record mondial en s'imposant en 1 min 51 s 6[1], temps abaissé de plus d'une seconde le au cours de la finale du 800 m des championnats de France de Colombes par le Français Séra Martin, en 1 min 50 s 6[2]. Le , à Los Angeles en finale des Jeux olympiques, le Britannique Tommy Hampson devient le premier athlète à descendre sous les 1 min 50 s en remportant la finale en 1 min 49 s 8[1]. Deux ans plus tard, le à Princeton dans le New Jersey, l'Américain Benjamin Eastman égale le record du monde d'Hampson en établissant le temps de 1 min 49 s 8 sur la distance du 880 yards, avant que son compatriote Glenn Cunningham ne le porte à 1 min 49 s 7, le à Stockholm[1]. Le record est amélioré par l'autre américain Elroy Robinson, sur 880 yards, le à New York, en 1 min 49 s 6. Le , à Londres, dans le cadre d'un 880 yards handicap[3], qui place sur la piste six « limitmen » disposant d'une avance se situant entre 8 et 85 yards[4], le Britannique Sydney Wooderson bat de plus d'une seconde le record du monde en parcourant le demi-mile en 1 min 48 s 4[1]. Six jours plus tard, à Dallas, l'Américain John Woodruff réalise 1 min 48 s 1 mais cette performance n'est pas homologuée en raison du fait que la piste d'athlétisme était inférieure à 400 m[1]. Le , à Milan lors de la rencontre Italie-Allemagne, l'Allemand Rudolf Harbig, dont le record personnel n'était que de 1 min 49 s 4, établit un nouveau du monde du 800 m en 1 min 46 s 6, améliorant de près de deux secondes l'ancienne meilleure marque mondiale de Wooderson[1]. Ce record du monde reste inégalé durant seize ans[5]. Peter Snell sous les 1 min 45 sLe , lors du meeting des Bislett Games, à Oslo, le Belge Roger Moens améliore de près d'une seconde le vieux record du monde de Rudolf Harbig dans le temps de 1 min 45 s 7, bénéficiant de l'appui de lièvres et de la concurrence du Norvégien Audun Boysen avec qui il livre un sprint final[1]. En 1958, l'IAAF décide que les premiers 100 m du 800 m devront être désormais courus en couloirs[6]. Le , à Christchurch sur la distance de 880 yards, le Néo-Zélandais Peter Snell améliore de près d'une seconde et demie le record du monde de Roger Moens en passant aux 800 m en 1 min 44 s 33[1]. Il devient officiellement le premier athlète à descendre sous la barrière des 1 min 45 s. La performance de Peter Snell de 1 min 44 s 33 est égalée par l'Australien Ralph Doubell le à Mexico en finale des Jeux olympiques [1]. Les saisons suivantes, plusieurs athlètes se rapprochent du record du monde dans cet intervalle : l'Américain Ken Swenson qui atteint 1 min 44 s 80 en 1970 et le Sud-africain Dicky Broberg qui réalise 1 min 44 s 7 en 1971. Le à Eugene lors des championnats des États-Unis, l'Américain Dave Wottle égale le record du monde codétenu par Peter Snell et Ralph Doubell[1]. Le , au cours de la rencontre Italie-Tchécoslovaquie à Milan, l'Italien Marcello Fiasconaro établit un nouveau record mondial en 1 min 43 s 7, effaçant des tablettes le précédent record de Snell, Doubell et Wottle, et devenant le premier athlète à descendre sous les une minute et 44 secondes[1]. Le , l'Américain Rick Wohlhuter frôle le record du monde en établissant 1 min 43 s 91 à Stockholm. Un an plus tard, le à Zurich, le Kényan Mike Boit établit le temps de 1 min 43 s 79. D'Alberto Juantorena à Sebastian CoeLe , en finale du 800 m des Jeux olympiques de Montréal, le Cubain Alberto Juantorena remporte la médaille d'or an améliorant de 2/100e de seconde le record du monde de Marcello Fiasconaro en réalisant le temps de 1 min 43 s 5 (temps électronique de 1 min 43 s 50)[1]. Près d'un an plus tard, le lors des Universiades d'été de Sofia en Bulgarie, Alberto Juantorena abaisse son propre record du monde à 1 min 43 s 4 (temps électronique de 1 min 43 s 44)[1]. Le , l'Est-allemand Olaf Beyer échoue à 4/10e du record du monde de Juantorena en établissant le temps de 1 min 43 s 84 à Prague. Dès la fin des années 1970, le Britannique Sebastian Coe règne sur le demi-fond mondial. Le , lors des Bislett Games d'Oslo, il établit un nouveau record mondial du 800 m en 1 min 42 s 33, améliorant d'une seconde et un dixième le record d'Alberto Juantorena, et devenant le premier athlète sous les 1 min 43 s[1]. À partir de 1979, l'IAAF ne valide que les records du monde établis à l'aide du chronométrage électronique[7]. Détenteur par la suite des records du monde du 1 000 m, du 1 500 m et du Mile, il améliore de 61/100e de seconde son propre record du monde du 800 m, le à Florence, en étant le premier à courir en moins de 1 min 42 s, en 1 min 41 s 73[1]. À l'instar de la performance de Rudolf Harbig en 1939, le record du monde de Sebastian Coe n'est amélioré que seize ans plus tard, même si le Brésilien Joaquim Cruz s'en rapproche lors de la saison 1984 en courant en 1 min 41 s 77 à Cologne. L'Américain Johnny Gray réalise 1 min 42 s 65 en 1988 et le Britannique Peter Elliott 1 min 42 s 97 en 1990. De Wilson Kipketer à David RudishaLe , à Stockholm, le Danois d'origine kényane Wilson Kipketer égale en 1 min 41 s 73 le record du monde de Sebastian Coe établi seize ans plus tôt. Le , il l'améliore de près d'une demi-seconde en couvrant la distance en 1 min 41 s 24 lors du Weltklasse Zurich[1]. Le à Cologne, Kipketer établit un troisième record du monde consécutif en moins de deux mois, en parcourant les 800 m en 1 min 41 s 11[1]. Le , lors du meeting ISTAF Berlin, le Kényan David Rudisha améliore de 2/100e de seconde le record mondial de Wilson Kipketer en s'imposant dans le temps de 1 min 41 s 09, après avoir été lancé par son compatriote Sammy Tangui, qui dans le rôle du lièvre effectue le premier tour de piste en 48 s 65[8]. Le , au Meeting de Rieti, une semaine exactement après avoir établi son premier exploit, Rudisha retranche huit centièmes de seconde à son propre record du monde en réalisant le temps de 1 min 41 s 01[9], amené une nouvelle fois par Sammy Tangui (48 s 20 aux 400 m)[1]. Lors de la finale du 800 m des Jeux olympiques de 2012, le , à Londres, David Rudisha bat son propre record du monde à l'issue d'une course qu'il mène de bout en bout. Il s'impose dans le temps de 1 min 40 s 91 et devient le premier athlète à descendre sous les 1 min 41 s[10]. Le détail par intervalle de course du record du monde de David Rudisha est le suivant[11] :
Le , lors du meeting Athletissima à Lausanne, le Kényan Emmanuel Wanyonyi réalise en 1 min 41 s 11 la deuxième meilleure performance de tous les temps, à égalité avec le Danois Wilson Kipketer (1997), échouant à 2/10e de seconde du record du monde de sDavid Rudisha[12]. Progression24 records du monde masculins en plein air ont été ratifiés par l'IAAF Record du monde fémininPremiers recordsLe premier record du monde féminin du 800 m est établi le à Paris lors des Jeux mondiaux féminins par la Française Georgette Lenoir en 2 min 30 s 4, performance améliorée de quatre secondes, quelques jours plus tard, le à Londres, sur la distance de 880 yards, par la Britannique Mary Lines[1]. De 1927 à 1928, l'Allemande Lina Radke améliore significativement la meilleure marque mondiale, la portant à 2 min 23 s 8 le au cours des championnats d'Allemagne à Wrocław, à 2 min 19 s 6 le à Brzeg, et à 2 min 16 s 8 le à Amsterdam en finale des Jeux olympiques de 1928 où les femmes participent pour la première fois à cette épreuve. Auparavant, la Suédoise Inga Gentzel avait également établi un nouveau record du monde, le à Stockholm, en 2 min 20 s 4[1]. De 1945 à 1946, la Suédoise Anna Larsson améliore trois fois consécutivement le record mondial en établissant les temps de 2 min 15 s 9 le à Stockholm au cours des championnats nationaux, 2 min 14 s 8 le à Helsingborg, et 2 min 13 s 8 le , de nouveau à Stockholm. La Soviétique Yevdokia Vasilyeva porte le record à 2 min 13 s 0 le à Moscou, sa compatriote Valentina Pomogayeva à 2 min 12 s 2 le , toujours à Moscou[1]. De 1951 à 1955, la Soviétique Nina Otkalenko fait évoluer de plus de sept secondes le record du monde du 800 m en l'améliorant à cinq reprises. Elle réalise 2 min 12 s 0 le à Minsk, 2 min 8 s 5 le à Kiev, 2 min 7 s 3 le à Moscou lors des championnats d'URSS, 2 min 6 s 6 le à Kiev, toujours au cours des championnats nationaux, et enfin 2 min 5 s 0 le à Zagreb[1]. Le , lors du Mémorial Znamensky de Moscou, sa compatriote Ludmila Shevtsova s'approprie le record mondial en établissant le temps de 2 min 4 s 3, performance qu'elle égale le suivant à Rome en finale des Jeux olympiques[1]. Dans la décennie 1960, le record est amélioré quatre autres nouvelles fois : par l'Australienne Dixie Willis le à Perth (2 min 1 s 2), par la Britannique Ann Packer le lors des Jeux olympiques de Tokyo (2 min 1 s 1), par l'autre australienne Judy Pollock le à Helsinki (2 min 1 s 0), et par la Croate Vera Nikolić le à Londres. Sous les deux minutesLe , à Stuttgart au cours des championnats d'Allemagne et un an avant son titre olympique, l'Allemande Hildegard Falck devient la première athlète féminine à couvrir un 800 m en moins de deux minutes en établissant le temps de 1 min 58 s 5[1], retranchant deux secondes au record du monde de Vera Nikolić[19]. Le , la Bulgare Svetla Zlateva améliore d'une seconde le record du monde de Falck en signant le temps de 1 min 57 s 5 à Athènes au cours des championnats des Balkans[1]. Le lors des Championnats d'URSS à Kiev, la Soviétique Valentina Gerasimova améliore de plus d'une seconde et demie le record du monde de Svetla Zlateva en parcourant la distance en 1 min 56 s 0. En finale des Jeux olympiques de 1976, à Montréal le , la Soviétique Tatyana Kazankina, qui détiendra par ailleurs plus tard le record du monde du 1 500 mètres, améliore de plus d'une seconde le record du monde du 800 m de Gerasimova en le portant à 1 min 54 s 9 lors de sa victoire en finale[20]. Le , la Soviétique Nadezhda Olizarenko égale le record du monde de sa compatriote Tatyana Kazankina en établissant le temps de 1 min 54 s 9 à Moscou[1]. Le , à Moscou à l'occasion de sa victoire en finale des Jeux olympiques, elle améliore ce temps et établit le premier record du monde mesuré au chronométrage électronique, en 1 min 53 s 43[1]. Le , à Munich lors de l'Olympiapark meeting, la Tchécoslovaque Jarmila Kratochvílová établit l'actuel record du monde dans le temps de 1 min 53 s 28, améliorant de 15/100e de seconde l'ancienne meilleure marque mondiale d'Olizarenko[21]. Ce record constitue le record du monde d'athlétisme le plus ancien, toutes disciplines et hommes et femmes confondus. Depuis 1983, plusieurs athlètes se sont rapprochées du record du monde de Jarmila Kratochvílová : la Cubaine Ana Fidelia Quirot le à Barcelone avec 1 min 54 s 44, la Kényane Pamela Jelimo le à Zurich avec 1 min 54 s 01, ou la Sud-africaine Caster Semenya le à Paris avec 1 min 54 s 25[22]. Progression29 records du monde féminins en plein air ont été ratifiés par World Athletics[23]. Record du monde handisportRecords du monde sur piste courte
Les premiers records du monde en salle sont homologués par l'IAAF en 1983 pour les hommes et 1987 pour les femmes. A partir du , World Athletics introduit le nouveau terme « piste courte » (« short track » en anglais) en remplacement du terme « en salle » (« indoor ») pour décrire les compétitions et les performances dont les courses se déroulent sur une piste de 200 m, traditionnellement dans une salle mais également en extérieur[24]. HommesHistoriqueLe premier record du monde en salle du 800 m homologué par l'IAAF est celui du Britannique Sebastian Coe qui établit la marque de 1 min 44 s 91 le à Cosford à l'occasion de la rencontre d'athlétisme USA/Grande-Bretagne[25]. Ce record est amélioré de 7/100e de seconde le en finale des championnats du monde en salle de Budapest par le Kényan Paul Ereng dans le temps de 1 min 44 s 84[25]. Lors des championnats du monde en salle de 1997 à Paris, le Danois Wilson Kipketer améliore à deux reprises le record du monde : une première fois en série le en 1 min 43 s 96[25], et une deuxième fois en finale le en 1 min 42 s 67, retranchant plus de deux secondes à l'ancien record de Paul Ereng[26]. Progression4 records du monde en salle masculins du 800 m ont été ratifiés par World Athletics
FemmesHistoriqueLe temps de 1 min 58 s 4 établi le à Moscou par la Soviétique Olga Vakrushava constitue le premier record du monde féminin en salle du 800 m homologué par l'IAAF[25]. Le à Vienne, l'Est-allemande Sigrun Wodars porte le record mondial à 1 min 58 s 42. SA compatriote Christine Wachtel établit deux records du monde successifs : 1 min 57 s 64 le à Turin[25], puis 1 min 56 s 40 le à Vienne[25]. Le à Vienne en finale des championnats d'Europe en salle, la Slovène Jolanda Čeplak établit un nouveau record du monde en salle du 800 m en couvrant la distance en 1 min 55 s 82[28]. Progression4 records du monde en salle féminins du 800 m ont été ratifiés par World Athletics.
Autres catégories d'âgeLes records du monde juniors du 800 m sont actuellement détenus par le Botswanais Nijel Amos, auteur de 1 min 41 s 73 le à Londres en finale des Jeux olympiques, et par la Kényane Pamela Jelimo, créditée de 1 min 54 s 01 le à Zurich[30]. Les records du monde juniors en salle sont détenus par le Russe Yuriy Borzakovskiy en 1 min 44 s 35 (2000) et par l'Américaine Athing Mu en 1 min 58 s 40 (2021). Les meilleures performances mondiales cadets sont la propriété de l'Éthiopien Mohammed Aman (1 min 43 s 37 le à Rieti) et de la Chinoise Wang Yuan (1 min 57 s 18 le à Pékin)[31].
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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