Raymond Las VergnasRaymond Las Vergnas
Raymond Las Vergnas, né le à Saint-Junien en Haute-Vienne et mort le à Paris, est un romancier, traducteur, critique littéraire et professeur de lettres universitaire français. Son domaine de prédilection est la littérature anglaise du XVIIIe siècle et du XXe siècle. Il a collaboré en tant que critique aux Nouvelles littéraires, à la Revue des annales et la Revue des deux mondes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est prisonnier de guerre durant trois ans. BiographieAprès avoir été professeur à l'université de Lille[1], puis à l'université de Besançon, Raymond Las Vergnas enseigne à partir de 1939 à la faculté des lettres de Paris dont il dirigera l'Institut d'études anglaises et nord-américaines jusqu'en 1968. Pendant le Front populaire, de au début de 1937, il est chef de cabinet adjoint du jeune ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-arts, Jean Zay, aux côtés de Marcel Abraham et de Lucien Coudor, Pierre Boivin et René Paty[2]. Il est professeur invité titulaire de la Melodia E. Jones Chair de l'université de Buffalo en 1938-1939 et en 1949-1950. Il est président d'honneur de la Société française d’études victoriennes et édouardiennes et de la Société conradienne française. En 1957, il est le fondateur universitaire du Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées (CELSA) en lien avec plusieurs industriels comme Marcel Bleustein-Blanchet et François Dalle. Lorsque les événements de Mai 68 débutent, il est aussi assesseur du doyen de la faculté des lettres de Paris[3], Marcel Durry ; au cœur de ces événements, début juin, il est élu doyen de cette faculté par deux assemblées différentes, une ne réunissant que les professeurs et une autre mélangeant professeurs et maîtres de conférences. À la suite de Mai 68, il propose en août de la même année à Edgar Faure la création du centre universitaire de Vincennes[4], université expérimentale ouverte aux non-bacheliers dont il pilote la création en s'appuyant sur de nombreuses personnalités intellectuelles. Il en est le premier président, mandat qu'il quitte en 1969 pour se concentrer sur sa charge de doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université de Paris. Il reste à cette fonction de doyen jusqu'à l'éclatement de la faculté en 1971 et devient alors président de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1975. Après celle-ci, il se consacre à plein temps à ses activités de conférencier pour l'Alliance française, dont il a été vice-président aux côtés de Marc Blancpain, ainsi qu'à de nombreuses traductions littéraires. On lui doit notamment une traduction en français du Livre des snobs de Thackeray, parue en 1945 et qui fait autorité. En 1964, il a reçu le prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l'Académie française[5] et fut second au Goncourt en 1954[6] derrière Simone de Beauvoir. Il a également traduit Joseph Conrad et Julian Barnes. Vie privéeIl épouse, le , Anne-Marie Luc, femme de lettres, de son nom de plume Anne-Marie Soulac, union dont sont nés deux enfants, Marie-Laure Las Vergnas, ingénieur des Mines, et l'astrophysicien et vulgarisateur Olivier Las Vergnas. Distinctions
ŒuvreTravaux universitaires
Romans et essais
Traductions
Notes et références
Liens externes
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