Raoul Jourde est un architecte français, né à Viviez (Aveyron) le et mort à Bordeaux le , qui s'illustra principalement durant la période Art déco.
Biographie
Famille
Raoul Albert Jourde naît le à Viviez dans l'Aveyron[1] de Marie Anaïs Debore et de père inconnu[2]. Il se marie, en premières noces, le dans le 17e arrondissement de Paris avec Antoinette Aline Philomène Malépart, puis en secondes noces, le à Bordeaux avec Julia De Gracia.
À Bordeaux en 1923, Raoul Jourde travaille pour la compagnie de navigation des Chargeurs Réunis à la construction des ateliers de la compagnie, à l'aménagement et la décoration des paquebots de la compagnie et de sa filiale française Sud-Atlantique. Il réalise en 1924 l'aménagement des bureaux de la Bourse maritime[4].
à Paris en 1928, il participe à la réalisation des chantiers du café de Madrid, du restaurant des Capucines, du Royal-Madeleine, du cercle des Finances, du théâtre Caumartin ;
Son activité débordante l’emmène également concourir sur des projets architecturaux :
à Estoril au Portugal en 1930, pour l'aménagement du Grand-Hôtel, du casino, du golf, d'un établissement thermal ;
à Kharkov en URSS en 1932 pour un théâtre (projet classé) ;
à Bordeaux, en 1933, pour un projet de salle des fêtes (non exécuté).
Ayant gardé des contacts sur Bordeaux, il aurait été recommandé par l'architecte de la ville Jacques D'Welles au maire Adrien Marquet qui, séduit par son brio, lui confie la réalisation de deux chantiers majeurs :
le parc des sports municipal Lescure (1933-1938) (aujourd'hui stade Chaban-Delmas) ; au cours de la construction, son usage systématiquement agressif de matériaux nouveaux suscite des réserves de Jacques D'Welles et du comité des architectes-conseils et tourne en conflit ouvert ; D'Welles reproche à l'architecte de négliger ses dossiers et l'oblige à abandonner son chantier du stade et à démissionner[10] ; D'Welles prit en charge la suite du chantier. Il s'agissait à l'époque de l'un des stades les plus modernes d'Europe.
à Bordeaux en 1934, les magasins Monoprix et Lanoma ;
à Caudéran en 1944, des groupes scolaires, une école maternelle, le stade municipal et les bains-douches ;
à Bordeaux en 1945, les bureaux, le garage et la pouponnière de la société Olibet ;
à Bordeaux en 1952-1953, les aménagements des cinémas Rio (actuellement UGC, rue Georges -Bonnac), Olympia, Rialto et Le Club ;
à Villenave-d'Ornon en 1954, un groupe scolaire et le logement des maîtres.
Raoul Jourde signe plusieurs demeures particulières à Bordeaux et Caudéran (par exemple, no 28 rue Frantz-Despagnet et no 20 rue Mondésir en 1955) et participe, après la Seconde Guerre mondiale, à la construction d'immeubles HLM (par exemple, les maisons individuelles du Burck à Mérignac[12]).
Pour approfondir
Bibliographie
Robert Coustet et Marc Saboya, Bordeaux la conquête de la modernité : architecture et urbanisme à Bordeaux et dans l'agglomération de 1920 à 2003, Bordeaux, éditions Mollat, , 405 p. (ISBN2-909351-85-8)
Jean-Claude Lasserre (dir.), Bordeaux et l'Aquitaine, 1920-1940 : Urbanisme et architecture, Paris, Regirex-France, (ISBN2-904392-04-1)