Fils d’Edmund de Stafford(en), 1er baron Stafford, et de Margaret Bassett[1], il perdit son père alors qu'il n'avait que sept ans. Il grandit dans les Midlands sous l'autorité de son beau-père, Thomas Pipe. Ce dernier l'initia à la carrière militaire, puis il intégra le régiment de Ralph, deuxième baron Bassett[2].
Stafford devint banneret en 1327 et combattit les Écossais au cours des années suivantes. Il fut l'un des conjurés qui libérèrent le prince Édouard de l'emprise de Roger Mortimer, et fut justement récompensé. Dès l'été 1332, il était seigneur justicier du Staffordshire et se vit confier plusieurs ambassades, dans la suite de Hugh Audley. Au cours des guerres contre les Écossais, il commandait les archers, notamment à la bataille de Dupplin Moor le [2].
Il est nommément cité comme député en tant que Lord Stafford le et continuera de siéger jusqu'en 1350.
En , sa mère mourut ; ses parents avaient pu accaparer ses terres sans rendre hommage au roi, ce qui permet de situer leurs options politiques. Ralph devint dès lors un grand propriétaire, et il accrut ses confortables revenus des rançons et prises de guerre réalisées en France[2].
Pour récompenser ses capitaines, puis plus tard à l'occasion de son jubilé, Édouard III créa un certain nombre de nouveaux titres de la pairie. Ralph fut ainsi élevé au rang de comte de Stafford le , avec rente annuelle de 1 000 marcs. Il prit la succession du duc Henry de Grosmont en tant que lieutenant de Guyenne, s'engageant par là à entretenir 200 hommes d'arme à ses frais. Cet effectif doubla en grâce à des subsides pris sur la cassette royale. Les chevauchées ramenèrent longtemps plusieurs captifs dont il tirait rançon, mais bientôt cette ressource vint à se tarir et il fut remplacé à son tour par le Prince Noir[2].
Encore à l'âge de 60 ans, Stafford continuait à diriger ses troupes et faisait fonction d'ambassadeur non seulement auprès de la cour de France mais aussi en Irlande (1361), où il accompagnait Lionel d'Anvers pour tenter de rétablit l'autorité de la Couronne d'Angleterre.
Vers 1326, Stafford épousa Katherine Hastang (ou « Hastings »)[1],[4]. Katherine était la fille d’un chevalier de Chebsey, dans le Staffordshire, John de Hastang[5]. Ralph et Katherine eurent deux filles :
Margaret, qui épousera le chevalier John de Bramshall (ou de Wickham) de Stafford.
Joan, qui épousera le chevalier Nicholas de Beke.
Puis il fit sensation en enlevant Marguerite Audley, la fille du baron Hugh Audley et de Marguerite de Clare, dont les rentes annuelles s'élevaient à 2 314 £, soit plus de dix fois celles de sa propre famille. Les parents en appelèrent au monarque, Édouard III, mais ce dernier approuva sans surprise les actes de son ami : en geste d’apaisement, le roi éleva Hugh au rang de comte de Gloucester. Margaret de Audley et Stafford se marièrent le et eurent deux fils et quatre filles :
Béatrice de Stafford, née vers 1341 dans le Staffordshire, décédée en 1415, épousa en premières noces Maurice FitzGerald, second comte de Desmond (mort en ) en 1350 ; en secondes noces le baron Thomas de Ros, de Helmsley et en troisièmes noces le chevalier Richard Burley[6].
Katherine de Stafford, née vers 1348 dans le Staffordshire, décédée en . Le , elle épousa le chevalier John de Sutton III (1339 – vers 1370 ou 1376), seigneur du château de Dudley, dans le Staffordshire[9]. Elle eut un fils, John de Sutton IV, et fut grand-mère de John de Sutton V[10].
↑History of Parliament, Boydell & Brewer, coll. « The History of Parliament: The House of Commons, 1382-1421 », , 4 volumes (ISBN978-0-86299-943-8, lire en ligne)
↑ abcd et eD'après John Burke, A general and heraldic dictionary of the peerages of England, Ireland and Scotland, extinct, dormant and in abeyance, Henry Colburn and Richard Bentley, , p. 488.
↑D'après G.E. Cokayne, vicaire Gibbs, H.A. Doubleday, Geoffrey H. White, Duncan Warrand et Lord Howard de Walden, The Complete Peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, Extant, Extinct or Dormant, vol. III, Gloucester, Alan Sutton Publishing, 1910-1959 en 6 volumes (réimpr. 2000), 13 volumes in-12°, p. 353.
↑G.E. Cokayne; with Vicary Gibbs, H.A. Doubleday, Geoffrey H. White, Duncan Warrand and Lord Howard de Walden, editors, The Complete Peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, Extant, Extinct or Dormant, new ed., 13 volumes in 14 (1910-1959; reprint in 6 volumes, Gloucester, U.K.: Alan Sutton Publishing, 2000), volume III, page 161.