Né à Paris en 1971, Ralph Meyer suit une fois par semaine des cours de dessin au Louvre à partir de ses 12 ans. Il fait ses études au lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement, où il fait la connaissance du dessinateur Julien Solé et du scénariste Mo/CDM.
À vingt ans, il quitte Paris et part en Belgique suivre des cours d'illustration et de bande dessinée à l'école supérieure des arts Saint-Luc de Liège[1]. À l'issue de ce cursus de trois ans, il démarche auprès d'éditeurs avec différents projets, sans succès.
En 1996, Meyer présente son travail au scénariste Philippe Tome, qui lui propose de participer à la trilogie Berceuse assassine (1997-2002).
Entre-temps, il fonde avec d’autres auteurs l'atelier « Parfois j'ai dur ». C’est là que débute l'album Des Lendemains sans nuage (2001) qu'il dessine avec Bruno Gazzotti sur un scénario de Fabien Vehlmann. Plus tard, toujours avec Fabien Vehlmann, il lance une série de science-fiction, IAN (2003-2007), qui raconte les aventures d’une intelligence artificielle recouverte de nerfs et d'une peau humaine.
En 2010, Meyer alterne trois styles graphiques différents pour le one shotPage noire, un thriller combinant plusieurs narrations, scénarisé par Denis Lapière et Frank Giroud[3].
En 2012, il collabore à nouveau avec Xavier Dorison pour le diptyque Asgard, récit d’une traque fantastique dans les fjords scandinaves. En 2015, il obtient une nouvelle fois le Prix Saint-Michel du meilleur dessin pour Le Mangeur d'or, premier tome de la série westernUndertaker, également scénarisée par Dorison[4],[5].
En 2017, Meyer illustre dans le style western la pochette d'un album de duos d'Eddy Mitchell, La Même Tribu, volume 1. Le chanteur indique : « L'idée vient de la maison de disques et elle m'a plu. Jean Giraud avait déjà dessiné [en 1968] la pochette d'un de mes albums, Sept colts pour Schmoll. Cette fois, je ne voulais pas forcément un dessin de western, j'avais juste envie de travailler avec monsieur. J'aime la façon dont il suit les traces de la ligne claire, de Jijé et de Giraud, notamment. Ralph avait carte blanche[6]. » La collaboration se poursuit pour la pochette de l'album La Même Tribu, volume 2, sorti l'année suivante[7].
En 2022, Meyer illustre Des lilas à Belleville, livre d'Eddy Mitchell qui dépeint le Belleville des années 1950. L'histoire s'inspire de la première partie de son roman autobiographique P'tit Claude, publié en 1994[8].