Rabi al-MadkhaliRabi' al-Madkhali
Le cheikh Rabî' Ibn Hâdî 'Oumayr al-Madkhalî (arabe : ربيع بن هادي عمير المدخلي) est un professeur d'université islamique en Arabie saoudite. JeunesseIl est né en 1929, 1931 ou 1932 à Jizan, alors encore un village, près de la frontière yéménite[1]. Il a suivi des études secondaires dans la ville de Samita[1]. Il fait partie de la tribu de Mudakhala[1], bien connue dans la région de Jizan, et qui est l'une des tribus des Banû Shabil (Shabil étant supposé descendant de Qahtan). Son père décéda un an et demi après sa naissance. Il fut donc ensuite élevé et éduqué dans la maison de sa mère, qui prit en charge son éducation.[réf. souhaitée] FormationIl termina ses études à l'Institut éducatif de Samita en 1960, puis étudia la charia à l'université islamique de Médine, pendant quatre ans[1]. Il eut là des enseignants parmi les plus célèbres du monde musulman comme `Abdul-`Aziz Ibn `Abdillah Ibn Baz[1] (ancien Grand Mufti du royaume d'Arabie saoudite), avec qui il étudia Al-`Aqida at-Tahawiyya[pas clair] et Muhammad Nasir-ud-Din Al-Albani[1], avec qui il étudia la science du hadith. Il se présente comme le «successeur spirituel reconnu» de Ibn Baz[1]. Après avoir terminé ses études à l'université Islamique de Médine, il rejoignit le « Département des Hautes Études de l'Université Oumm ul-Qourra », où il continua ses études, obtenant son magistère dans le domaine du hadith en 1977[1], en achevant sa dissertation intitulée Entre les deux imams, Muslim et Ad-Daraqutni. Carrière universitaireIl enseigne à la faculté de hadith de l'université islamique de Médine[2]. Actuellement, il y occupe une chaire permanente de professeur. Rabi`al-Madkhâlî est (avec l'Éthiopien Muhammad Amân al-Djâmi (ar)) « la référence du salafisme dit scientifique (ar) » d'après le journaliste algérien Mustapha Benfodil[3]. « Rabî`al-Madkhâlî est devenu l’une des principales figures des ulémas officiels de l’Arabie Saoudite »[3]. Prises de positionIl s'est rendu célèbre par un livre dirigé contre Sayyid Qotb, « le penseur le plus radical des Frères musulmans » ; il présente ce théoricien du jihad comme un penseur qui a déformé la doctrine islamique[4],[5]. Il est un défenseur des ahadith prouvant l'obligation de l'écoute et de l'obligation aux gouverneurs musulmans, s'opposant en cela aux Sahwis (ou le mouvement Sahwa) qui accusent injustement la famille royale saoudienne de collaboration avec les États-Unis[2]. Sa nomination à l'université de Médine récompense sa loyauté[2]. Il y a formé de nombreux Afro-Américains dans les années 1990, qui ont ensuite diffusé son enseignement. Il est hostile au nationalisme sahraoui et au Front Polisario, au sujet duquel il a déclaré : « Il vous est interdit de les écouter ! Car ils font fuir les gens de l'unité, ils les incitent à la désunion et les appellent à se rebeller contre le dirigeant de ce pays (Muḥammad VI) dont le pouvoir est établi ainsi que la position. Cela est interdit au vu des textes du Livre et de la Sunna ! Je le répète une troisième fois : il est vous est interdit d'écouter cet appel-là qui désunit les gens et qui sépare le Sud saharien de telle région du Nord, puis de telle région au centre... Les gens [au Maroc] se sont unis, par la grâce d'Allah, autour de ce dirigeant, gouverneur et sultan (Muḥammad VI), puis il a sécurisé le pays et s'est appliqué à y faire le bien. »[6]. Œuvres
Notes et références
Bibliograhie
Liens externes
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