Réserve de biosphère de Yangambi
La réserve de biosphère de Yangambi (RBY) est une zone protégée de la république démocratique du Congo, située dans la province de la Tshopo. Créée en 1939, elle a été déclarée en 1977 réserve de biosphère par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO) dans le cadre du Programme sur l’homme et la biosphère (MAB). GéographieSituée à l’ouest de la ville de Kisangani, la réserve de biosphère de Yangambi s'étend sur 225 000 ha[1] entre le fleuve Congo (au sud) et la rivière Aruwimi (au nord et à l'ouest)[2],[3]. Ces deux aires présentent une importante potentialité en biodiversité, mais elles sont différemment affectées par les activités anthropiques. Environ 141 643 habitants vivent dans la réserve. FonctionnementInitialement créée et gérée par l’Institut national d’étude de recherches agronomiques, la réserve est désormais placée sous la gestion du Comité national « Man and Biosphere » (MAB-RDC). Son statut est caractérisé par une superposition de régimes fonciers. Faune et floreLes communautés végétales présentes dans la réserve de biosphère de Yangambi varient en fonction des précipitations, des sols et des perturbations humaines. Il s’agit notamment des forêts secondaires avec Pycnanthus angolensis et Fagara macrophylla, des forêts tropicales secondaires semi-décidues, des forêts tropicales humides avec Gilbertiodendron dewevrei, des forêts climaciques avec Brachystegia laurentii et des forêts marécageuses[4]. La réserve est importante pour sa biodiversité, abritant notamment 32 000 espèces d’arbres. Les espèces d'arbres menacées et en voie de disparition présentes dans la réserve comprennent l’afrormosia (Pericopsis elata), l’iroko (Milicia excelsa), l’ilomba (Pycnanthus angolensis) et le sapelli (Entandrophragma cylindricum)[5]. La réserve abritait autrefois des éléphants de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis), aujourd'hui disparus dans cette région[6]. En 2018, une étude a confirmé la présence de chimpanzés communs (pan troglodytes) dans la réserve[5]. ConservationLes activités humaines dans la réserve comprennent l'agriculture, la chasse, la pêche, la fabrication de canoës et l'extraction d’or. La forêt est utilisée pour la recherche et des expériences dans les domaines de la sylviculture et de la régénération forestière. Des activités illégales, comme l’exploitation forestière et l'extraction de ressources, ont également lieu au sein de la réserve. De plus, la chasse illégale a appauvri une grande partie de la faune locale[7]. Références
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