Répétition inverséeUne répétition inversée est une séquence d'acide nucléique — ADN ou ARN — accompagnée en aval de son complément inversé. Les deux parties de la séquence répétée inversée peuvent être séparées par un nombre variable de nucléotides :
Lorsque les séquences répétée inversées sont contiguës, on parle de séquence palindromique :
Elles ne doivent pas être confondues avec les répétitions directes, dans lesquelles les séquences sont simplement translatées sans être inversées :
De telles séquences répétées peuvent concerner quelques nucléotides ou bien un gène entier, et être largement dispersées ou au contraire arrangées en réseaux de tandems[1]. Le tandem de séquences répétées peut être présent à raison de quelques copies localisées à une région particulière du génome, ou au contraire être très largement dispersé à raison de milliers de copies à travers tout le génome de la plupart des eucaryotes[2]. Les séquences répétées d'environ 10 à 100 paires de bases sont appelées minisatellites tandis que les séquences plus courtes, de généralement 2 à 4 pb, sont appelées microsatellites[3]. Parmi les séquences répétées les plus fréquentes se trouve la répétition de la séquence AC sur un brin d'ADN avec la séquence GT sur l'autre brin[1]. Les séquences uniques de l'ADN fonctionnent comme exons, comme introns et comme ADN régulateur[4] ; les séquences répétées se trouvent généralement au niveau du centromère et des télomères[4], mais on en trouve également des quantités significatives dans l'ADN non codant[3]. Les répétitions inversées ont de nombreuses fonctions biologiques importantes. Elles délimitent les transposons et fournissent des régions autocomplémentaires, c'est-à-dire dont la séquence d'un brin peut s'apparier avec un autre segment du même brin. Ces propriétés jouent un grand rôle dans l'instabilité du génome[5] et contribuent non seulement à l'évolution et à la diversité génétique[6] mais aussi aux mutations et aux maladies[7]. Notes et références
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