Ses travaux ont porté sur le handicap de l'enfant, et notamment son impact au sein de sa fratrie.
Biographie
Régine Scelles naît le à Mont-Saint-Martin. Elle fait ses études de psychologie à l'université de Caen, puis elle soutient sa thèse de doctorat à l'université Paris VII, dirigée par Michèle Huguet, sous le titre : J'ai mal à mon frère : influence du handicap d'un enfant sur ses frères et sœurs[1].
En , elle rejoint l'université Paris-Nanterre comme professeure de psychopathologie. Elle dirige le laboratoire de recherche « Clinique psychanalyse et développement» (CLIPSYD)[7]. Elle est présidente du conseil d'administration de l'INSHEA[2] et présidente de la Fédération nationale des écoles des parents[8].
Elle codirige à partir de 2005, puis dirige à partir de 2007 la revue Dialogue[9],[2].
Elle cofonde en 2016 le Séminaire inter-universitaire international sur la clinique du handicap (SIICLHA), adossé à l'Association normande d'études psychologiques (ANEP)[10],[11].
Elle meurt à 63 ans à Paris, le , et elle est inhumée au cimetière d'Orsay[12].
En avril 2023, l'université Paris-Nanterre inaugure un espace Régine Scelles dans ses bâtiments[13], à l'occasion d'une journée d'hommage.
Travaux
Régine Scelles travaille principalement sur le handicap de l'enfant, et l'impact de ce handicap sur sa fratrie. Selon elle, le handicap « fait grandir précocement la fratrie, plaçant les enfants dans une position précoce pour leur âge »[14]. Le réflexe de « surprotection » d'un enfant handicapé par les parents, causé par une « culpabilité » de leur part, n'aide pas l'enfant handicapé, et peut provoquer deux réactions chez les membres de la fratrie : une adoption à leur tour d'un comportement de protection parental, ou d'ancrage dans leur position de membre d'une fratrie, qui se sentent délaissés dans leurs souffrances, provoquant une frustration, voire des comportements agressifs ou maltraitants[15].
Publications
C. Dayan, R. Scelles (dir.), Handicap et relations entre pairs : la solitude n'est pas une fatalité, 2021, éd. Érès.
M. Gargiulo, S. Korff-Sausse, R. Scelles (dir.), Dispositifs psychothérapeutiques : maladies graves et handicaps, Une nécessaire créativité, 2021, éd. Érès.
R. Scelles, M. Wawrzyniak (dir.), Parentalités en mouvement, Des pratiques à inventer, 2021, éd. Érès.
R. Scelles (dir.), Naître, grandir, vieillir avec un handicap, Transitions et remaniements psychiques, 2016, éd. Érès.
D. Bedoin, R. Scelles (dir.), S'exprimer et se faire comprendre, Entretiens et situations de handicap, 2015, éd. Érès.
R. Scelles (dir.), Famille, culture et handicap, 2013, éd. Érès[16].
J-P. Raynaud, R. Scelles (dir.), Psychopathologie et handicap de l'enfant et de l'adolescent, Approches cliniques, 2013, éd. Érès[17].
R. Scelles, G. Petitpierre (dir.), Polyhandicap : processus d'évaluation cognitive, Outils, théories et pratiques, 2013, éd. Dunod.
F. Pommier, R. Scelles (dir.), Mort et travail de pensée, Points de vue théoriques et expériences cliniques, 2011, éd. Érès.
R. Scelles, Liens fraternels et handicap, 2010, éd. Érès[18].
(collectif.), Handicap, identité sexuée et vie sexuelle, 2010, éd. Érès.
R. Scelles (dir.), Handicap : L'Éthique dans les pratiques cliniques, 2008, éd. Érès[19].
A-E. Aubert, R. Scelles (dir.), Dispositifs de soins au défi des situations extrêmes, 2007, éd. Érès.
A. Ciccone, S. Korff-Sausse, S. Missonnier, R. Scelles (dir.), Cliniques du sujet handicapé, 2007, éd. Érès.
Références
↑Régine Scelles, « J'ai mal à mon frère : influence du handicap d'un enfant sur ses frères et sœurs », Thèse de doctorat, Paris 7, (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cBernadette Legrand, « Hommage à Régine Scelles, directrice de la publication », Dialogue, no 236, , p. 141-145 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Régine Scelles : « Surprotéger un enfant handicapé peut renforcer sa vulnérabilité » », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑[compte rendu] Éric Plaisance, « Scelles Régine (dir.). Famille, culture et handicap
Toulouse : Érès, 2013, 230 p. », Revue française de pédagogie, no 185, , p. 174-175 (lire en ligne, consulté le ).
↑[critiques de livres] Jacques Trémintin, « Psychopathologie et handicap de l’enfant et de l’adolescent, approches cliniques par Jean-Philippe Raynaud et Régine Scelles », Le Lien social, no 1221, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Olivia Benhamou, « Liens fraternels et handicap : de l’enfance à l’âge adulte, souffrances et ressources », Le Carnet Psy, no 151, (lire en ligne, consulté le ).
↑[notes de lecture] Odile Salbreux, « Régine Scelles (dir.), Handicap : l’éthique dans les pratiques cliniques, Éditions Erès, 2008 », Le Carnet Psy, no 132, (lire en ligne, consulté le ).