Réfutation suivie de l'ouvrage d'Helvétius intitulé De l'homme
La Réfutation suivie de l'ouvrage d'Helvétius intitulé De l'homme est une critique de Denis Diderot, rédigée à partir de 1774, de l'ouvrage De l'homme[1]de Claude-Adrien Helvétius[2]. Bien que le texte d'Helvétius ne fut édité qu'en 1774, Diderot en prend déjà connaissance à son arrivée à La Haye en 1773[3]. C'est à son retour à La Haye en 1774 qu'il entame sa réfutation, en marge de son exemplaire. ContenuLe texte porte sur le fondement de la légitimité du pouvoir et le despotisme. « Le gouvernement arbitraire d’un prince juste et éclairé est toujours mauvais ». Le sentiment d’accoutumance à la légitimité royale se crée par la confiance de principe que l’on accorde au despote. Le peuple abandonne ainsi son droit de regard sur la politique et accorde une légitimité de principe à tout despote au vu de l’œuvre réalisée par ses prédécesseurs. L’opinion publique accorde de par une confiance de principe et de par son incompétence un large pouvoir aux technocrates et aux scientifiques qui ne sont responsables que devant leurs pairs. Diderot dénonce une légitimité du pouvoir basé sur l’habitude, entraînant un abandon du droit de regard sur les affaires de la société. Il y a donc un droit mais aussi un devoir d’examen de la légitimité du pouvoir. Enfin, la fascination pour le despote estompe le statut de citoyen et de patriote. On justifie l'idée de priver un peuple de sa liberté dans l’objectif d’un plus grand bonheur, dans l'esprit de l'adage La fin justifie les moyens. Diderot réfute cette thèse en affirmant la primauté des libertés individuelles sur tout projet politique. C'est un des fondements de la réception de Diderot par la pensée anarchiste. ÉditionLe texte est paru dans la Correspondance littéraire de à , avec une interruption de à , à titre donc largement posthume.
Bibliographie
Notes et références
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