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Né à Beauvais en 1570, Quentin Varin se rend jeune à Avignon en 1597, et se forme auprès du peintre Pierre Duplan jusque vers 1600, où ses premières toiles révèlent une facture assez fruste.
Après un probable séjour en Italie, il retourne en Picardie et s'installe à Amiens, où il se marie en 1607 et est reçu bourgeois de la ville en 1609.
Il soutient les débuts de Nicolas Poussin lors d'un séjour aux Andelys où il rencontre le jeune peintre vers 1610-1612 pendant qu'il travaille aux peintures d'autel de l'église de la ville[1].
Il travaille à Amiens et à Paris, où il s'installe en 1616 et devient peintre du roi. En 1618, il reçoit la commande des Noces de Cana pour le retable du maître-autel de l'église Saint-Gervais.
C'est dans les années 1620 qu'il exécute ses plus belles peintures d'églises : il peint La Présentation au temple pour le maître-autel des Carmes déchaussés, une Guérison du Paralytique pour l'église Saint-Louis de Fontainebleau, et au moins deux peintures murales dans des chapelles de l'église Saint-Nicolas-des-Champs. Il travaille également pour le duc de Luynes, et réalise des décors pour l'hôtel de Chevreuse à Paris, et le château de Lésigny.
Il meurt en 1626, à Paris.
Style
Quentin Varin s'inscrit dans la veine maniériste tardive qui anime la peinture parisienne au début du XVIIe siècle, ainsi que les débuts du classicisme, puisant son inspiration d'abord dans la peinture flamande, mais aussi chez les artistes de la seconde école de Fontainebleau, avant d'être influencé par des peintres d'Italie du Nord.
Œuvres sûres
La Sainte Famille, vers 1597-1600, collection particulière
La Crucifixion avec saint François, vers 1597-1600, collection particulière
Trois tableaux autrefois aux Ursulines d'Amiens : Crucifix, Les Trois Marie, La Madeleine.
L'extase de saint Charles Borromée, 1616, autrefois dans l'église Saint-Jacques de la Boucherie à Paris.
Les Disciples d'Emmaüs, autrefois dans l'église d'Ailly-sur-Somme, détruit en 1940.
Le Christ en Croix, 1614, autrefois dans l'église Saint-Gilles d'Abbeville, détruit en 1940.
La Vierge à l'enfant et Les anges recueillant le sang du Christ, autrefois dans la cathédrale de Beauvais, détruits en 1940.
Trois fresques pour la "muraille du cloître des Jacobins" de Beauvais : Saint Paul prêchant aux athéniens, Le Christ conduit devant Pilate, et Le Couronnement d'épines.
Notes et références
↑Zolotov, Jurij. Kuznecova, Irina Aleksandrovna. Poussin, Nicolas., Nicolas Poussin, le maître des couleurs : collections des musées russes : peintures et dessins, Ed. de l'Olympe, (ISBN2-7434-0184-2 et 978-2-7434-0184-9, OCLC718342957, lire en ligne)
Guillaume Kazerouni (dir.), Quentin Varin. Les Noces de Cana, catalogue de l'exposition dossier du musée des Beaux-Arts de Rennes, - , Rennes, musée des Beaux-Arts, 2017.
Yvonne Pruvost, « Un tableau de Quentin Varin: La Présentation au Temple », dans Revue des Arts, 1959, 1, p.47.
Raymond Lebègue, « Le peintre Quentin Varin et le tableau de Cébès », dans Revue des Arts, 1952, 3, p.167-171.
Yvonne Pruvost, « Un tableau de Quentin Varin au musée des Beaux-Arts de Rouen », dans Musées de France, avril 1949, n°III, p.68-70.
Yvonne Pruvost, Quentin Varin et son temps, mémoire de recherche approfondie, École du Louvre, sous la direction de Gaston Brière, Bernard Dorival, Jean Vergnet Ruiz, 1947.
Gaston Varenne. - Essai sur la vie et l'oeuvre du peintre Quentin Varin. - Beauvais : Imprimerie Départementale de l'Oise, 1905. [SHAS]
Jules-Romain Boulenger. - Varin & sa fille, peintres picards. - in : Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, tome XXVIII (Troisième série - Tome VIII), 1885. - pp. 103-141 [SHAS]