Quassia amaraQuassia amara
Quinine de Cayenne Quassia amara, la Quinine de Cayenne, est une plante tropicale de la famille des Simaroubaceae. En Guyane, la plante porte le nom vernaculaire de « Couachi ». Elle est aussi appelée ; Bois amer et en créole Kasya, KiniaKinkina, Kayenn[2] Ses propriétés antipaludéennes ont été mises en évidence dès le XVIIIe siècle au Suriname par Graman Quassi [3] (un esclave affranchi du Suriname devenu médecin, sorcier et chasseur d'esclaves marrons), qui donna son nom à la plante [4]. C'est principalement de son écorce, et dans une moindre mesure de Picrasma excelsa qu'est extraite la quassine, molécule naturelle extrêmement amère[5]. DescriptionPetit arbre à feuilles composées comportant un pétiole et un rachis ailé et rouge. Les fleurs rouges écarlates sont disposées en grappes. Les fruits sont des drupes noires sur un disque charnu rouge[2] RépartitionCette plante est présente aux Antilles, Brésil, Guyane, Costa Rica, Nicaragua, Panama, Brésil, Pérou, Venezuela, Suriname, Colombie, Argentine et Trinité [6]. Elle est passée d'Amérique centrale aux Guyanes à travers les migrations simultanées de jésuites et d'amérindiens parlant des langues caribes[7]. PolémiqueL'affaire du couachi est un scandale en 2015 portant sur des accusations de biopiraterie en Guyane française. Plus précisément, une polémique a lieu autour d'un recours devant l’Office européen des brevets par la Fondation France Liberté envers un brevet que des botanistes de l'Institut de recherche pour le développement avaient déposé sur un principe actif antipaludique. Ces chercheurs avaient en effet eu connaissance de l'efficacité de la molécule Simalikalactone E (dite SkE), extraite des feuilles de Quassia amara dit couachi, grâce à une enquête sur les savoirs traditionnels guyanais, y compris kali'na et palikur. La fondation, puis de nombreux journalistes et personnalités politiques guyanaises, accusent alors les scientifiques de biopiraterie[8]. Les élus guyanais – majoritairement créoles – sont parvenus à exiger un accord avec les scientifiques. Cependant, l'OEB a refusé de donner suite à la plainte en juillet 2018. Cette affaire a pris place dans le contexte du développement de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, censée implémenter des aspects du protocole de Nagoya. L'affaire a été discutée dans une soixantaine de journaux après l'article initial publié par Mediapart[9]. Trois des chercheurs mis en cause – Valérie Jullian, Eric Deharo et Geneviève Bourdy – ont répondu dans un article de 2017[10]. Puis Thomas Burelli, l'avocat de la fondation, a publié un article sur l'affaire en 2019[11].Liste des variétésSelon Tropicos (27 février 2016)[12] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :
Notes et références
Liens externes
|