Ces punaises terrestres, souvent de couleurs vives, se caractérisent par des antennes à 4 articles, parfois relativement courtes, par l'absence d'ocelles sur le vertex entre les yeux, et des tarses de 3 articles. Le mesosternum est caréné. Les membranes des ailes ont des cellules basales, et au moins 7 veines rayonnant à partir de celles-ci. Les trichobothries abdominales présentent une disposition particulière. Taille modérée à très grande, allant de 8 à 55 mm[2].
Répartition
Les membres de cette super-famille se rencontrent dans la plupart des grandes écozones biogéographiques, avec la plus grande concentration dans les zones tropicales et subtropicales[3],[4].
Biologie
Ces punaises phytophages (sauf quelques exceptions d'espèces prédatrices) se nourrissent de graines, de fruits ou de fluides végétaux. Certaines se rencontrent plutôt au sol, cherchant des graines tombées, d'autres dans les buissons et les arbres.
Une analyse a permis d'identifier que c'est l'évolution de leur microbiote intestinal particulier, acquis entre −86 et −81 millions d'années (Crétacé supérieur) qui, en leur rendant possible la digestion de graines toxiques de Malvales, a permis aux Pyrrhocoridae de se diversifier de manière importante dans une niche écologique à faible compétition alimentaire[5].
Systématique
La super-famille est établie à partir de Southwood en 1956 en réunissant les deux familles des Pyrrhocoridae et des Largidae[3]. La plupart des dernières études phylogénétiques ont conclu à la monophylie de ce regroupement, à l'exception de Li et al. (2005)[6]. Par contre, son positionnement à l'intérieur des Pentatomomorpha reste encore très discuté, avec différents résultats et hypothèses, les plaçant comme groupe-frère tantôt des Lygaeoidea[7],[8], tantôt des Coreoidea[9], tantôt de ces deux super-familles ensemble[3].
Liste des familles
Selon ITIS (12 juillet 2022)[10], NCBI (12 juillet 2022)[11], Species File (12 juillet 2022)[12] :
Des fossiles ont été trouvés, dont 4 espèces rattachées aux Pyrrhocoridae, mais également un genre avec 11 espèces placé directement dans les Pyrrhocoroidea, sans famille associée[13].
↑(en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC1125224106, lire en ligne), p. 519-527
↑(en) Vladimír Hemala, Petr Kment et Igor Malenovsky, « Morphology and phylogeny of the true bug superfamily Pyrrhocoroidea (Heteroptera: Pentatomomorpha) – a preliminary report », 7th European Hemiptera Congress and 9th International Workshop on Leafhoppers and Planthoppers of Economic Importance, , p. 42 ss (lire en ligne)
↑(en) Sailendharan Sudakaran, Franziska Retz, Yoshitomo Kikuchi et Christian Kost, « Evolutionary transition in symbiotic syndromes enabled diversification of phytophagous insects on an imbalanced diet », The ISME Journal, vol. 9, no 12, , p. 2587–2604 (ISSN1751-7362 et 1751-7370, PMID26023876, PMCIDPMC4817627, DOI10.1038/ismej.2015.75, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Hong-Mei Li, Ri-Qiang Deng, Jin-Wen Wang et Zhen-Yao Chen, « A preliminary phylogeny of the Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera) based on nuclear 18S rDNA and mitochondrial DNA sequences », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 37, no 2, , p. 313–326 (DOI10.1016/j.ympev.2005.07.013, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Yingqi Liu, Hu Li, Fan Song et Yisheng Zhao, « Higher‐level phylogeny and evolutionary history of Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera) inferred from mitochondrial genome sequences », Systematic Entomology, vol. 44, no 4, , p. 810–819 (ISSN0307-6970 et 1365-3113, DOI10.1111/syen.12357, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Min LI, Yanhui WANG, Qiang XIE, Xiaoxuan TIAN, Teng LI, Hufang ZHANG et Wenjun BU, « Reanalysis of the phylogenetic relationships of the Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera) based on ribosomal, Hox and mitochondrial genes », Entomotaxonomia, vol. 38, no 2, , p. 81-91 (ISSN2095-8609, lire en ligne [PDF])