Pseudaspis cana

Pseudaspis cana, unique représentant du genre Pseudaspis, est une espèce de serpents de la famille des Lamprophiidae[1].

Description

Ce serpent peut atteindre 2 m[2]. Il est reconnaissable à sa petite tête au museau pointu[3]. Son corps est tubulaire, avec une tête peu différenciée du corps. Comme la plupart des Lamprophiidae il n'est pas venimeux.

Chez les adultes la couleur est généralement unie, pouvant aller du jaune au brun ou au gris et parfois au noir[2]. Les jeunes présentent des marques et points sombres qui s'estompent graduellement avec l'âge[3]. La coloration semble dépendre du lieu d'habitat : dans le sud de sa distribution la plupart des spécimens sont noirs, alors qu'au nord de celle-ci on trouve des spécimens bruns, brun-rouges, gris ou jaunes.

Répartition et habitat

Cette espèce se rencontre[1] dans le sud de l'Afrique : dans le sud de la République démocratique du Congo ; au Kenya ; au Rwanda ; au Burundi ; en Tanzanie ; au Malawi ; au Zimbabwe ; au Mozambique ; en Zambie ; en Afrique du Sud ; au Swaziland ; au Botswana ; en Namibie ; en Angola.

Elle occupe souvent les terriers abandonnés d'autres animaux. Elle se rencontre dans des milieux variés tels que des garrigues, des prairies, mais également dans des zones montagneuses ou désertiques[4].

Alimentation

Ce serpent consomme principalement des taupes dorées, des rongeurs et d'autres petits mammifères[3],[4]. Il peut également consommer des œufs, et les jeunes spécimens peuvent consommer de petits batraciens[5].

Reproduction

Ce serpent est vivipare. L'accouplement a lieu à la fin du printemps (octobre, dans l'hémisphère Sud)[6]. La femelle donne naissance de 25 à 50 petits, mais ce nombre peut monter à 95 petits. À la naissance les petits mesurent de 20 à 30 cm[7].

Taxinomie

P. cana a été décrit sous le nom de Coluber cana par Carl von Linné. Il a également été classé comme Coronella cana avant d'être placé dans le genre Pseudaspis[1].

Le genre Pseudaspis a d'abord été placé dans la famille des Lamprophiidae avant d'être placé dans la famille des Pseudaspididae (avec les genres Buhoma et Pythonodipsas). Toutefois une étude en 2019 semble indiquer que la taxinomie de la famille Pseudaspididae est sujette à caution, et que le genre Buhoma devrait en être exclu[8].

Publications originales

  • Fitzinger, 1843 : Systema Reptilium, fasciculus primus, Amblyglossae. Braumüller et Seidel, Wien, p. 1-106. (texte intégral).
  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).

Galerie

Notes et références

  1. a b et c Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b Bernd Skubowius, « Keeping of the African Mole Snake », sur Pinesnake.de,
  3. a b et c V. Fitzsimons et C. K. Brain, « A Short Account of the Reptiles of the Kalahari Gemsbok National Park », p. 102-103
  4. a et b (en) K. Junker, E P Laneb, B Dlaminib, A Kotzeb et J Boomker, « Post mortem identification of Kalicephalus colubri colubri (Nematoda: Diaphanocephalidae) in a captive Mole snake (Pseudaspis cana) in South Africa », Journal of the South African Veterinary Association, 1re série, vol. 80,‎ , p. 54-6 (DOI 10.4102/jsava.v80i1.170)
  5. (en) B. M. Dyer, « Predation by snakes on seabirds at three South African islands (Abstract) », NISC Pty Ltd, (consulté le )
  6. (en) Field Guide - Snakes & Other Reptiles of Southern Africa, Branch, William R., , 80 p. (ISBN 1868720403)
  7. (en) Johan Marais, Snakes and snakebite in Southern Africa, Struik Publishers Pty Ltd, , 76-77 p. (ISBN 1868722813)
  8. Hussam Zaher, Robert W. Murphy, Juan Camilo Arredondo, Roberta Graboski, Paulo Roberto Machado-Filho et al., « Large-scale molecular phylogeny, morphology, divergence-time estimation, and the fossil record of advanced caenophidian snakes (Squamata: Serpentes) », PLOS ONE, vol. 5,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0216148)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :