La protection sociale en France couvre, dans un cadre de solidarité nationale, les risques sociaux auxquels les ménages sont exposés via le versement de prestations sociales. En 2015, les dépenses de protection sociale s’élèvent à 746,6 milliards d’euros, soit 34,0 % du produit intérieur brut (PIB) et les recettes de la protection sociale s’établissent à 741,5 milliards d’euros, soit 33,8 % du PIB[1].
Les prestations sociales représentent 51 % des dépenses des administrations publiques (administrations de sécurité sociale, administrations publiques centrales, administrations publiques locales) et les administrations de sécurité sociales cumulent 6 % du déficit public et 11 % de la dette publique en 2015[2].
En 2023, la France est la championne d'Europe des dépenses de protection sociale, restant, pour la septième année consécutive, le pays qui y consacre la plus grosse part de son PIB (32,2%)[3]
Comptes de la protection sociale
Les comptes de la protection sociales sont établis en comptabilité nationale et selon un système harmonisé à l’échelle européenne. Ils permettent les comparaisons indépendamment des structures juridique de chaque pays.
Emplois, ressources et solde de la protection sociale selon les secteurs en 2020 en milliards d'euros[4]
administrations de sécurité sociale
administrations publiques centrales
administrations publiques locales
mutuelles et instituts de prévoyance
sociétés non financières
institutions sans but lucratif au service des ménages
Entre 1959 et 2015, les recettes de la protection sociale ont plus que doublé en proportion de la richesse nationale passant de 16 à 34 points de PIB. Les ressources de la protection sociales sont en 2015 composées à 60 % de cotisations. En 1959 ce taux était de 77 % et a progressivement diminuée, notamment avec la création de la contribution sociale généralisée. En effet les cotisations sociales et autres coûts à la charge des employeurs représentent près d’un quart (24 %) du coût du travail salarié dans l’UE-28, contre un tiers en France. C'est ce qui a motivé un transfert progressif du financement vers les revenus du capital, le revenus de remplacement ou la consommation. Cette baisse s’observe dans la plupart des pays européens[5],[6].
Ressources de la protection sociale en 2020[7],[8]
Le tableau ci-dessous correspond à une nomenclature internationale[9] qui segmente la protection sociales en six grandes catégories correspondant à onze risques.
Prestations de protection sociale par type de risques en 2016 et 2020 en millions d'euros[10]
2016
2020
Vieillesse - survie
325 716
353 213
Vieillesse
287 218
313 937
Survie
38 498
39 276
Santé
250 312
277 988
Maladie
204 312
227 539
Invalidité
38 933
43 953
Accidents du travail, maladies professionnelles
6 997
6 497
Famille
54 590
55 714
Emploi
44 242
77 496
Chômage
40 071
72 436
Insertion professionnelle
4 171
5 060
Logement
18 361
16 809
Pauvreté - exclusion sociale
22 025
32 133
Total
715 347
813 353
note : en 2020, les mesures liées à la pandémie de Covid-19 ont représenté 35 milliards d’euros, dont près de 30 milliards versés au titre du chômage partiel et des indemnités journalières dérogatoires[11].
Prestations de protection versées par les différents secteurs institutionnels en 2016 et 2020 en millions d’euros[12]
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Relations entre l'État et la protection sociale
Les relations financières entre l’État et la protection sociale recouvrent des formes diverses,
il auto assure certains risques sociaux aux fonctionnaires et il verse en tant qu’employeur des cotisations sociales (54 milliards d'€ en 2018) ;
il compense, aux régimes obligatoires de base de sécurité sociale et aux régimes complémentaires, des exonérations de cotisations sociales (6 milliards d'€),
Cette compensation est obligatoire depuis la loi du ,
Depuis 2011, les allègements sont financés par affectation d’une partie de la taxe sur la valeur ajoutée ;
il finance les prestations versées par les organismes obligatoires de base de sécurité sociale pour le compte de l’État (34 milliards d'€), les principales étant :
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Taux de cotisations pour les salariés du régime général, hors réductions (très simplifié) en 2015
note 1 : il existe d'autres prélèvements obligatoires sur les salaires qui n'ont pas de rapport avec la protection sociale (sur les transports, le dialogue social, l’apprentissage, la construction par exemple).
note 2 : en 2018, la CSG augmente de 1,7 %, en remplacement des cotisations salariales d’assurance maladie et d’assurance chômage.
Contributions sur les revenus du capital
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