Le problème de flot maximum consiste à trouver, dans un réseau de flot, un flot réalisable depuis une source unique et vers un puits unique qui soit maximum[1]. Quelquefois[Quand ?], on ne s'intéresse qu'à la valeur de ce flot. Le s-t flot maximum (depuis la source s vers le puits t) est égal à la s-t coupe minimum du graphe, comme l'indique le théorème flot-max/coupe-min.
Applications
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Ce type de problème est proche de ce qui est rencontré dans le remplissage optimisé de boîtes. On peut également utiliser des approches de flot maximum pour résoudre des problèmes de gestion d'écoulements dans des réseaux (égouts, conduites d'eau, trafic routier...). Durant la Guerre froide, le problème de flot maximum est utilisé par l'US Air Force afin d'impacter au maximum le réseau ferré de l'Union Soviétique[2].
Algorithmes
Étant donné un graphe orienté , où chaque arc a une capacité , on cherche un flot maximum depuis la source vers le puits , sous contrainte de capacité. Différents algorithmes ont été développés pour résoudre ce problème de complexités différentes. On utilise, dans la description des complexités, la notation simplifiée qui remplace le cardinal d'un ensemble par l'ensemble lui-même : on écrit au lieu de .
Spécialisation de l'algorithme de Ford-Fulkerson, où les chemins augmentants sont des plus courts chemins (en nombre d'arcs) dans le graphe résiduel (on utilise un parcours en largeur)
À chaque phase l'algorithme construit un graphe en couches avec une recherche en profondeur d'abord sur le graphe résiduel. Le flot maximum dans le graphe en couche peut être calcule en temps , et le nombre maximum de phase est de .
Cet algorithme maintient un préflot, i.e. une fonction de flot avec une possibilité d'excès dans les sommets. L'algorithme fonctionne tant qu'il existe un sommet avec un excès strictement positif, appelé sommet actif du graphe. L'opération de poussage augmente le flot sur une arête résiduelle, et une fonction de hauteur contrôle sur les sommets contrôle quelles arêtes résiduelles doivent être poussées. Cette fonction est changée avec la fonction d'étiquetage. Les définitions de ces opérations garantissent que le flot résultant est un flot maximum.
Poussage/réétiquetage avec règle de sélection des sommets par FIFO
Variante qui sélectionne toujours le sommet le plus actif formellement, et fait les opérations jusqu'à ce que l'excès soit positif ou qu'il existe des arêtes résiduelles admissibles depuis ce sommet.
Algorithme de flot bloquant de Dinitz avec arbre dynamique[3]
La structure d'arbre dynamique accélère le calcul de flot maximum dans le graphe en couche pour obtenir par phase.
Poussage/re-étiquetage avec usage des arbres dynamiques[4]
L'algorithme construit des arbres de taille limitée sur le graphe résiduel en considérant la fonction de hauteur, ces arbres fournissent des opérations de poussage multi-niveau.
L'algorithme d'Orlin calcule le flot maximum en temps O(VE) pour et KRT résout le problème en O(VE) pour .
Algorithme de Chen, Kyng, Liu, Peng, Gutenberg et Sachdeva [8]
L'algorithme de Chen, Kyng, Liu, Peng, Gutenberg et Sachdeva' résout le problème de flot maximum et cout minimum en temps presque linéaire en construisant le flot par une série de cycles non-orientés de ratios minimums approchés, chacun calculé et utilisé en temps amorti avec une structure de donnée dynamique.
Une liste plus complète figure dans le livre de Cormen, Leiserson, Rivest et Stein[1]. Le problème du flot maximal est complet pour la classe P[9].
Extensions
Le problème du flot maximum peut être vu comme un cas particulier de plusieurs autres problèmes de flots dans les réseaux, comme le flot multi-commodités.
↑ a et b(en) Thomas H. Cormen, Charles E. Leiserson, Ronald L. Rivest and Clifford Stein, Introduction to Algorithms, Cambridge, MIT Press and McGraw-Hill, , 2e éd., 1180 p., relié (ISBN978-0-262-53196-2, LCCN2001031277), « Chap. 26. Maximum Flow », p. 643–700.
↑(en) Alexander Schrijver, « On the history of the transportation and maximum flow problems », Mathematical programming, (lire en ligne)
↑(en) Andrew V. Goldberg and S. Rao, « Beyond the flow decomposition barrier », J. Assoc. Comput. Mach., vol. 45, , p. 753–782 (DOI10.1145/290179.290181).
↑V. King, S. Rao et R. Tarjan, « A Faster Deterministic Maximum Flow Algorithm », Journal of Algorithms, vol. 17, no 3, , p. 447–474 (DOI10.1006/jagm.1994.1044)
↑James B. Orlin, « Max flows in O(nm) time, or better », STOC '13 Proceedings of the forty-fifth annual ACM symposium on Theory of computing, , p. 765–774 (DOI10.1145/2488608.2488705)
↑L. Chen, R. Kyng, Y.P. Liu, M.P. Gutenberg et S. Sachdeva, « Maximum Flow and Minimum-Cost Flow in Almost-Linear Time », preprint ArXiv,