Prise de Fès (1576)Prise de Fès
La prise de Fès par les troupes de la Régence d'Alger mandatées par le sultan ottoman Mourad III, en 1576, survient à la suite de la bataille d'al-Rukn, qui oppose le camp Saadien mené par le sultan Muhammad al-Mutawakkil, à celui mené par le prétendant Abu Marwan Abd al-Malik appuyé par l'Empire Ottoman[3],[4]. ContexteL'expédition des troupes de la régence d'Alger au Maroc intervient à la suite du décès du sultan Abdallah al-Ghalib, dans le cadre de l'appui turc au prétendant saadien Abu Marwan Abd al-Malik et à son frère –le futur sultan– Ahmad, tous deux réfugiés dans l'Empire ottoman depuis 1574, face au sultan en place Muhammad al-Mutawakkil. Forces en présenceParti depuis la régence d'Alger[5], le contingent comptabilise environ 10 000 soldats[6] comprend un corps principal d'arquebusiers et de spahis turcs et des troupes auxiliaires (cavaliers, arquebusiers) zouaoua[7]. Il est constitué par le wali d'Alger, Hadj Ali, sur ordre du Sultan ottoman Mourad III[8] et était commandé par Ramadan Pacha[4]. Du côté opposé, le contingent d'Al-Mutawakkil comptabilise de 25 000 à 30 000 hommes, dont 1 800 arquebusiers, ainsi que 36 canons[7]. Bataille d'al-RuknLes deux armées entrent en confrontation à un lieu-dit « al-Rokn » ou « er-Rokn », à l'est de Fès. Du peu d'informations qui ont été rapportées de la bataille par les historiens, le revirement du contingent andalou de l'armée d'al-Mutawakkil, qui constituait l'épine dorsale de son infanterie et qui, combiné à la puissance de feu des janissaires du camp qu'il rejoint, fait pencher l'équilibre des forces en sa faveur[7]. Fuyant le champ de bataille, Al-Mutawakkil s’arrête à Fès afin d'emporter argent et objets de valeur[7], avant de fuir vers les environs de Rabat puis vers le sud. Prise de FèsÀ l'issue de la bataille, Abd al-Malik entre victorieux à Fès, sans rencontrer de résistance, puis reconnait le sultan Ottoman Mourad III en tant que Calife[5] et verse aux troupes d'Alger 500 000 pièces d'or[9], tandis que Muhammad al-Mutawakkil fuit vers l'Espagne puis le Portugal, où Sébastien Ier promet de l'aider à reprendre son trône. Cela conduit à la bataille des Trois Rois en 1578 qui se solde par la défaite des Portugais et d'Al-Mutawakkil et où Abd al-Malik mourra empoisonné, laissant le contrôle de l'État Saadien à son frère cadet, Ahmad Al-Mansour[10]. La politique et les interventions militaires turques au XVIe siècle ont laissé les Ottomans dans une position de force au Maghreb, représentant une grande menace pour l'Espagne[11]. Notes
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