PrésentéismeLe présentéisme, au sens le plus strict et par opposition à l'absentéisme, est le fait d’être assidûment présent, notamment au travail[1]. Dans un sens plus courant, le présentéisme est un mot-valise à connotation négative qui fait écho à différentes acceptions :
Taux de présentéismeDans sa définition classique, le taux de présentéisme représente le nombre de présents effectifs rapporté au nombre de présents attendus. Ce taux est le complémentaire à 100 % du taux d’absentéisme (c’est-à-dire que la somme de ces deux taux vaut 100 %). Présentéisme et productivitéUne autre signification venue d’Amérique du Nord, désigne le fait d’être physiquement présent au travail sans avoir la productivité attendue, que ce soit dû au salarié ou à l'organisation (sous-occupation). La baisse de productivité du salarié peut avoir de multiples raisons :
La présence du salarié malgré une maladie, ou malgré une sous-occupation, peut être favorisée par des mesures de l'entreprise (prime d'assiduité, heures supplémentaires, etc.). En Europe du Nord : « rester aussi longtemps (de 7 à 20 h) est synonyme d'inefficacité. Ça veut dire qu'on ne sait pas s'organiser »[4]. De plus, le présentéisme ferrait perdre chaque année plus de 225 milliards d'euro aux entreprises[5]. Au Japon, la pratique de la sieste sur le lieu de travail (en), appelée inemuri (居眠り) est répandue. Elle est généralement perçue positivement, comme signe que l'employé a atteint l'épuisement par son investissement au service de l'entreprise.[6],[7] Santé et historiqueEn 2004, en France, un médecin du SNPST (Syndicat national des professionnels de la santé au travail) signale dans l'industrie un « présentéisme » des salariés, « Des gens malades, malades du travail, viennent travailler. Ce phénomène nouveau s'accentue considérablement depuis dix ou quinze ans, avec la mise en place du flux tendu dans les entreprises (...) »[8] En 2008 en France, dans un dossier intitulé « Le stress, maladie du « travailler plus » » paru dans L'Humanité, qui informe que « Un quart des arrêts de travail de 2 à 4 mois sont dus à des facteurs psycho-sociaux », un consultant de chez Khaler Communication France, société de conseil qui intervient dans la prévention du stress, estime que « pour une absence, il existe en moyenne quatre cas de présentéisme. Les gens sont là physiquement, mais leur tête est ailleurs. »[9] Plus rarement, le mot présentéisme peut être utilisé de façon par un employeur, par exemple en 2010 en France, concernant la direction de Toyota automobiles : « Au bout de cinq arrêts (maladie) dans l’année, l’ouvrier reçoit un courrier type lui reprochant son manque d’efforts en matière de « présentéisme » et la désorganisation de la production. S’il est de nouveau arrêté plusieurs fois, deuxième courrier, avec menace de procéder à son remplacement définitif. La troisième étape est le licenciement. »[10] La France est le pays d’Europe au taux de surprésentéisme le plus élevé[5]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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