Pour cette chanson des plus engagées, Balavoine, qui a publié cet album militant après avoir découvert l'Afrique en pleine famine et la pauvreté du continent alors qu'il suit le Paris-Dakar en caravane, dénonce la condition des femmes qui, devenant veuves, deviennent piliers de leurs familles.
Il cite ainsi trois femmes; en Chine, en Asie centrale (comme représentante des femmes dans l'URSS), en Afrique noire. " femme de Shanghai, de Kostanaï, du peuple Maasaï; veuve d'un monde qui défaille, rien ne peut égaler ta taille "[3].
Balavoine fait une critique de la politique de l'enfant unique instaurée en Chine en 1970 afin d'y contrôler la démographie, provoquant un véritable déséquilibre démographique dans le pays[3]. Il y parle également des conditions de vie des femmes « veuves » causés par les politiques et des guerres présentes un peu partout dans le monde, montrant le rôle de « pilier » de ses femmes qui s'éveillent à leurs conditions d'existence[3]. Il fait également référence aux camps de travail de l'URSS dans le couplet « Pour la femme veuve qui s'éveille / Comme celle de Koustanaï / Dont l'amant n'est qu'un détail / Mort au camp de travail /Seul champ de bataille »[3].
Sortie et réception
Pour la femme veuve qui s'éveille figure d'abord sur l'album Loin des yeux de l'Occident, sorti en , puis en single45 tours en tant que premier extrait pour promouvoir l'album[4]. Une version maxi 45 tours est également pressé comme single promotionnel[5]. La chanson, se classant durant sept semaines dont six de manière consécutives à partir de la semaine du au avant de réapparaître une semaine fin janvier 1984, atteint la 49e place[6]. Les ventes du single atteignent les 56 000 exemplaires[7], résultat modeste en comparaison des ventes des précédents singles de Balavoine.
Le chanteur la reprendra l'année suivante lors de son concert aux Palais des Sports en 1984.