Potamogeton friesiiPotamot de Fries, Potamot à feuilles mucronées Potamogeton friesii
Illustration botanique du Potamot de Fries. Potamogeton friesii, le Potamot de Fries ou Potamot à feuilles mucronées, est une espèce de plantes aquatiques annuelles ou vivaces de la famille des Potamogetonaceae et du genre Potamogeton (Potamots), répandue sur l'hémisphère nord. TaxonomieNoms vulgaires et vernaculairesCette espèce se nomme en français « Potamot de Fries » ou « Potamot à feuilles mucronées »[2]. ÉtymologieL'espèce est décrite en premier par le botaniste autrichien Franz Josef Ruprecht en 1845 dans l'ouvrage Beitrage zur Pflanzenkunde des Russischen Reiches, vol. 4 (lire en ligne), p. 43. Il la classe dans le genre Potamogeton sous le nom binominal Potamogeton friesii. Le nom générique Potamogeton provient du grec et du latin, de potamos, « fleuve », et geitôn, « voisin »[3]. SynonymesPotamogeton friesii a pour synonymes :
DescriptionAppareil végétatifC'est une plante vivace[2] ou annuelle[5], glabre, très rameuse, à tiges grêles subcylindriques ; les feuilles allongées, linéaires-mucronées, sont larges de 2 à 3,5 mm[3], et présentent trois à sept nervures dont la médiane est large et blanchâtre, sessiles, non engainantes, toutes submergées. La ligule est lancéolée-étroite[2]. Le rhizome peut être absent ou présent[5]. Appareil reproducteurLes pédoncules sont grêles, droits, au moins deux fois plus longs que l'épi brièvement cylindrique et interrompu, comptant entre 4 et 8 fleurs[5]. Les carpelles, au nombre de quatre[3],[5], sont assez rapprochés, petites, ovoïdes-renflés, à dos arrondi, à bord interne droit et sans dent, à bec médiocre à peine latéral. La floraison a lieu de juin à septembre[2]. Habitat et écologieC'est une plante aquatique qui pousse dans les fossés, mares, étangs et lacs. Elle préfère les sols basiques, riches en nutriments et en matières organiques[2]. RépartitionLe Potamot de Fries est commun à l'ensemble de la zone tempérée et froide de l'hémisphère nord (holarctique),[4][6]. Menaces et conservationL'espèce est classée « en danger critique d'extinction » (CR) en Basse-Normandie, Bourgogne, Centre-Val-de-Loire, Haute-Normandie, Île-de-France, Pays de la Loire, Picardie, « en danger » (EN) en Alsace et Nord-Pas-de-Calais, et « espèce vulnérable » (VU) en Rhône-Alpes[1]. Elle est donc très menacée à l'échelle de la France métropolitaine où elle est strictement protégée. Les populations de certains états des États-Unis et provinces du Canada sont classées comme « en danger critique d'extinction » ou « en danger ». Le Conseil canadien pour la conservation des espèces menacées d'extinction classe également l'espèce comme « En sécurité » (pour le Canada uniquement)[7]. Cependant, elle est considérée en « préoccupation mineure » (LC) à l'échelle mondiale par l'Union internationale pour la conservation de la nature. En effet, l'espèce est largement répandue et, bien qu'elle soit peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, on ne pense pas qu'un déclin global de la population soit susceptible d'atteindre (ou d'être proche d'atteindre) le seuil de vulnérabilité[7]. Son introduction est interdite en Nouvelle-Calédonie[8]. Notes et références
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